Edmond de Rothschild AM - Flash marchés : La prise en compte des forces désinflationnistes

06/02/2023 - source : Patrimoine 24

• La Fed a relevé ses taux de 25 points de base à 4.75% et a réitéré son message que des hausses supplémentaires de taux seraient appropriées

• La BCE a fait état des pressions inflationnistes persistantes et de la nécessité de relever les taux de 50 points de base supplémentaires en mars

• Nous continuons de privilégier le crédit par rapport aux actions et sur les taux, nous sommes constructifs sur les stratégies de portage en total return

La semaine a été dominée par le tournant des banques centrales dans leur communication et non dans leurs actes. Comme attendu, la Fed a ainsi relevé ses taux de 25 points de base à 4.75% et a réitéré son message que des hausses supplémentaires de taux seraient appropriées.

Cependant, c’est véritablement durant la conférence de presse que Jerome Powell s’est dévoilé, en reconnaissant être dans un processus de désinflation ouvrant potentiellement la voie à un scénario de « soft landing » justifiant une pause prochaine dans la politique de hausse des taux.

Ce revirement s’est aussitôt traduit par une forte baisse des taux d’intérêt et une hausse rapide des actions. Cette bascule à venir de la politique monétaire nous incite à prendre des positions à la pentification de la courbe des taux, c’est-à-dire une baisse relative plus importante des taux à 5 ans vs les taux à 30 ans.

La Banque d’Angleterre a également communiqué sur les pressions déflationnistes à l’œuvre dans les économies développées et s’est montrée prudente sur la suite de sa politique monétaire étant donné la faiblesse de l’économie. Le marché a aussitôt anticipé la fin prochaine du cycle de resserrement monétaire et le taux 10 ans UK a baissé de 30 points de base.

De son côté, la BCE a fait état des pressions inflationnistes persistantes et de la nécessité de relever les taux de 50 points de base supplémentaires en mars, sans pour autant convaincre le marché de sa détermination à rester restrictive.

Au niveau macro-économique, les derniers chiffres US traduisent un ralentissement de l’inflation des pressions salariales, avec un indice du coût de l’emploi qui décélère à 4.1% annualisé et un recul de l’activité anticipé via les indices de confiance PMI. Le marché du travail US est particulièrement résilient avec des destructions d’emplois dans le secteur de la tech largement compensées par des embauches dans le tourisme. On a ainsi des données contradictoires entre l’enquête Jolt qui s’inscrit en forte hausse tandis que les données via ADP et le site Indeed dépeignent un net ralentissement des créations d’emplois.

Au niveau microéconomique, les résultats sont légèrement en dessous des attentes, mais les entreprises dégradent leurs prévisions, en particulier dans le secteur technologique, Apple et Alphabet notamment.

Dans cet environnement de pivot des banques centrales mais de dégradation du cycle économique, nous continuons de privilégier le crédit par rapport aux actions, segment sur lequel nous préférons les marchés émergents aux marchés développés.

Sur les taux, nous sommes ainsi constructifs sur les stratégies de portage en total return. Concernant les taux gouvernementaux, nous préférons l’obligataire américain à celui de la zone euro.

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