La CNCEF Crédit prévient : « la prochaine réunion du Haut conseil de stabilité financière doit faire sauter le verrou des 35% de taux d’endettement maximal et prendre en compte la notion de reste à vivre, au risque d’entraîner des catastrophes en chaîne ». Selon l’association professionnelle agréée de courtiers présidée par Côme Robet, il devient urgent de « rendre aux banques la liberté d’apprécier le risque d’octroi de crédit », retombé en septembre à un niveau comparable à celui d’avant 2015 ( 9,2 milliards d’euros).
Et la CNCEF Crédit de regretter que « Cette mesure réglementaire a bloqué l’accession à la propriété de 240 000 ménages entre 2019 et 2023 [source : Observatoire Crédit Logement 2023]. Des primo-accédants en priorité, mais aussi ceux qui ont des revenus et un reste à vivre suffisants, même si leur taux d’endettement dépasse la norme. Et au premier chef les investisseurs, dont nous avons grand besoin. Ce verrou doit aujourd’hui sauter, au risque de saper définitivement la confiance des Français qui, à force d’entendre que les banques ne prêtent plus, n’osent même plus solliciter un crédit. Au risque aussi de priver ceux qui ont besoin de se loger en location d’une offre disponible, faute d’investisseurs locatifs. Au risque enfin de provoquer une véritable catastrophe sociale, issue de la faillite potentielle des différents professionnels du secteur : les courtiers, de toutes tailles (dont le volume d’activité a baissé en moyenne de 25% en 2022 [source : Etude Businesscoot, « Le marché du courtage en prêt immobilier », novembre 2023), leurs salariés, mais aussi les agents immobiliers, les promoteurs et les acteurs du BTP ».
« La réunion de décembre du Haut conseil de stabilité financière est celle de la dernière chance. Nous ne pouvons plus continuer à bloquer tout un secteur au prétexte de protéger les Français d’un risque de surendettement qu’ils sont les premiers à tout mettre en œuvre pour éviter, s’agace Côme Robet. Nous avons des banques solides, il faut leur faire confiance. Elles savaient mesurer leur risque avant 2019, elles n’ont pas perdu cette capacité depuis. Nous souhaitons toujours nous entretenir sur ces questions avec le ministre du Logement, à qui nous réitérons notre demande. »