CPR AM et Insight AM viennent de présenter l’édition 2020 du Baromètre de l’investissement responsable. Signe des temps, cette présentation a eu lieu lors d’une vidéo-conférence. Principal enseignement : cap sur l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique !
CPR Asset Management et Insight Asset Management viennent de commenter la deuxième édition du Baromètre de l’investissement responsable. OpinionWay a enquêté auprès de 1.045 particuliers détenant au moins 10.000 € d’épargne et Spoking Polls auprès de 400 CGP et 75 conseillers en banque privée. Il ressort de l’enquête d’opinion que la protection de l’environnement est la principale préoccupation des investisseurs individuels et des professionnels du conseil. « En un an, soulignent Arnaud Faller, directeur général délégué en charge des investissements chez CPR AM, et Pascal Koenig, président fondateur d’Insight AM, l’investissement responsable a consolidé son importance dans le conseil en gestion et dans les portefeuilles des épargnants français. »
Le sens prime sur la performance
Quelque 31 % des investisseurs particuliers détiennent des fonds « investissement responsable », soit 10 points de pourcentage de plus que dans le précédent baromètre. 44 % des épargnants interrogés se disent prêts à consacrer une part significative (plus de 30 %) de leurs investissements en supports étiquetés « responsables ». Les trois quarts des personnes interrogées souhaitent associer à leurs placements un impact environnemental et social positif. « Mieux informés et plus convaincus qu’en 2019, explique Pascal Koenig, les conseillers accordent à l’investissement responsable une place de plus en plus importante dans leurs propositions de produits, afin de mieux répondre aux attentes de leurs clients. »
Toutefois, dans les faits, l’investissement responsable ne se reflète pas encore dans la majorité des comportements des personnes sondées. Il y a plusieurs freins à sa généralisation, à commencer par un manque d’information, un accès insuffisant aux indicateurs d’impact et une offre de fonds encore relativement limitée. Pour l’instant, moins de 25 % de l’ensemble des fonds intègrent explicitement les critères extra-financiers à leurs processus d’investissement. Cela dit, l’attrait pour le développement durable dans la finance et la volonté de donner un sens à son épargne continuent à progresser. « Il s’agit, fait observer Arnaud Faller, d’une tendance de fond qui est en train d’imposer les enjeux tant environnementaux que sociaux dans les pratiques d’épargne et de conseil. »
De l’effet de mode à la conviction
Les épargnants sont soucieux d’apporter, via l’impact de leurs investissements, des réponses concrètes aux problèmes qui se posent, qu’il s’agisse, par exemple, de protection de l’environnement (54 % des opinions recueillies), de lutte contre le réchauffement climatique, d’engagement sur la neutralité carbone, d’emploi, d’éducation, de réduction des inégalités ou de respect des droits de l’homme, loin devant l’éthique des affaires (16 %). Il faut surtout retenir que les trois quarts des épargnants ne privilégient pas la seule performance…
Si 24 % des épargnants déclarent n’avoir jamais entendu parler de l’investissement responsable (contre 32 % un an plus tôt), la bonne connaissance qu’en ont les conseillers augmente de huit points en un an, à 40 %. « L’effet de mode, remarque Pascal Koenig, s’est transformé en conviction. Net renversement de tendance : 52 % des conseillers évoquent désormais systématiquement les solutions d’investissement responsable à tous leurs clients, contre 28 % en 2019. Ils réclament aussi davantage de standardisation et de transparence. »
En juin 2020, on dénombrait 797 fonds connotés « investissement durable » (+ 50 % en douze mois), représentant 315 Md€ (+ 70 %). Les fonds labellisés ISR correspondent à plus de 50 % des encours des fonds « durables ». L’offre de CPR AM comprend des stratégies à succès, notamment sur l’éducation, l’impact social et le climat. Pour l’avenir, la standardisation des indicateurs et l’harmonisation des labels en Europe constituent deux éléments favorables pour améliorer encore la confiance des épargnants dans l’investissement responsable. Si les fonds immobiliers viennent officiellement d’entrer dans la sphère de l’IR, le private equity, par exemple, pâtit encore d’une absence de reconnaissance spécifique. « Il y a encore beaucoup d’étapes à franchir », conclut Arnaud Faller.
ML