Les sélectionneurs de fonds prévoient un risque accru en 2021, mais sont optimistes quant aux opportunités à saisir sur les marchés. C’est l’un des principaux enseignements de la dernière enquête mondiale annuelle réalisée par Natixis.
L’enquête mondiale 2021 de Natixis sur les anticipations des sélectionneurs de fonds montre que les 400 professionnels interrogés (conseillers financiers indépendants, conseillers en investissement, plateformes d’investissement de compagnies d’assurance, banques privées, family offices) sont dans l’ensemble optimistes face aux opportunités de marché qui, selon eux, ne manqueront pas de se présenter. Ce qui ne les empêche pas de tabler sur un accroissement des risques. Les principaux facteurs de risque qu’ils ont identifiés sont la volatilité, la faiblesse des taux d’intérêt, l’inflation, le resserrement du crédit et d’éventuels problèmes de liquidité.
« Malgré l’optimisme suscité par l’approbation des vaccins Pfizer et Moderna fin 2020, font remarquer les responsables de l’enquête, six sélectionneurs de fonds sur dix estiment que la nouvelle normalité due au Covid-19 va s’installer dans la durée. » Une proportion équivalente prédit que l’économie mondiale ne se rétablira pas cette année. Cela dit, les préoccupations liées à la pandémie et à la politique ne se traduisent pas nécessairement par une opinion négative sur l’évolution des marchés. En effet, 80 % du panel pensent que les banques centrales apporteront leur soutien en cas de nouveau ralentissement économique.
L’approche ESG et la gestion active plébiscitées
Les sélectionneurs de fonds privilégient une stratégie de prise de risque pour 2021. Les deux tiers d’entre eux déclarent que les portefeuilles offensifs surperformeront les portefeuilles défensifs. Trois sur cinq s’attendent à une surperformance des petites capitalisations boursières par rapport aux grandes, d’une part, et des marchés émergents par rapport aux pays développés, d’autre part. Pour 70 % des professionnels, les investissements actifs surpasseront cette année les investissements passifs. En outre, plus de 6 sélectionneurs sur 10 estiment que la « value » surpassera la « growth ».
Sectoriellement, la santé est en tête des préférences, devant la consommation discrétionnaire, les technologies de l’information, la finance et l’énergie. Géographiquement, 33 % des personnes interrogées vont réduire la part allouée aux actions américaines dans les portefeuilles pour se reporter, notamment, vers les actions de la région Asie-Pacifique. En un an, les allocations actions devraient globalement passer de 44,2 % à 45,6 % (de 34 % à 31,6 % pour les obligations et de 14,9 % à 16,2 % pour les placements alternatifs). En dehors des stratégies ESG (pour 77 % d’entre eux) et des fonds gérés activement (pour 59 %), comme moteurs de performance, les professionnels mentionnent le private equity (pour 50 %).
« Les résultats de cette étude [qui porte sur 12.700 Md$ d’actifs dans 21 pays], conclut Babk Abrar, directeur général adjoint de Natixis Investment Managers, coresponsable de la distribution pour l’Europe francophone, renforcent notre conviction selon laquelle la gestion active et les stratégies ESG sont des réponses pertinentes pour créer de la performance sur le long terme et de manière responsable. »
ML