En 2023, l’investissement en régions, tout comme celui de l’Ile-de-France, n’a pas échappé à la crise, avec un marché en baisse de 51 % et 6,2 milliards d’euros investis, annonce BNP Paribas Real Estate.
Ce marché représentait entre 2014 et 2020 une moyenne de 26 % du volume global. « Depuis la crise sanitaire, le poids des régions a largement augmenté et représente aujourd’hui 42 % des investissements hexagonaux. Ainsi, le marché des bureaux en régions bénéficie des fondamentaux solides et continue à envoyer des signaux encourageants avec un taux de vacance très faible, des valeurs locatives orientées à la hausse, et un volume placé qui ne cesse de progresser depuis dix ans », explique Jean-Laurent de La Prade, directeur général adjoint de BNP Paribas Real Estate Transaction, en charge du pôle régions.
Bordeaux, ville la plus résilienteLa baisse des investissements concerne les trois classes les plus importantes (bureaux, logistique et commerce), affichant plus de 50 % de recul chacun. L’hôtellerie résiste mieux avec un retrait de 15 % seulement. Parmi les villes les plus résilientes, Bordeaux affiche une baisse de 31 % toutes classes confondues. A noter qu’elle est la seule ville à marquer une progression en bureaux cette année (+37 %). Suivent Montpellier, Aix-Marseille et Lyon situées entre -44 % et-56 %, dont la baisse impacte tous les actifs hormis l’hôtellerie. Lille, deuxième du marché l’année dernière, chute à la quatrième place avec une baisse de 76 % de ses volumes investis. Le marché régional a été marqué également par une forte décompression des taux de l’ordre de 150 points de base. Ainsi, ils varient entre 5,50 % à Montpellier et 6,30 % à Lille.
Le marché du bureau reculeEn bureaux, même si le premier trimestre a bien démarré, notamment grâce aux deals engagés en 2022, mais réalisés en 2023, le ralentissement constaté au second semestre a été très significatif.Ainsi, seulement 1,7 milliard d’euros ont été investis dans cette classe d’actifs avec un recul annuel de 53 %. Cette baisse est due notamment au manque de transactions dont le volume est supérieur à 40 millions d’euros (sept transactions réalisées en 2023, contre vingt en 2022).Parmi les transactions significatives réalisées en 2023, la seule opération dépassant les 100 millions d’euros est celle de Lyon, avec Canopea Welink (103 millions d’euros). Montpellier attire le deuxième plus gros deal (Patio, pour 61 millions d’euros), suivie de Toulouse (Riverside, pour 56 millions d’euros), Marseille (Eko Active, pour 49 millions d’euros), Bordeaux (Factore E. Quai 8.2, pour 47 millions d’euros), Lille (Vauban, pour 41 millions d’euros) et Nantes (Le Carrousel Ouest, pour 39 millions d’euros).