Serait-ce le début de la fin pour la Chine ? Des ennuis bien sûr ! S'il est encore trop tôt pour se prononcer, la situation semble en tout cas être un peu moins sombre qu'il y a quelques mois. Il faut dire qu'avec ce que Pékin a jusqu'ici mis sur la table, le contraire serait inquiétant. En sus d'un début de plan de relance, fin septembre, le gouvernement a annoncé, il y a dix jours, relever le plafond de la dette des collectivités locales. Certes, c'est moins sexy que la première salve de mesures, mais cela a le mérite de montrer que les instances sont mobilisées et à la manœuvre.
Cela confirme surtout qu'elles sont bel et bien engagées sur la voie du « quoi qu'il en coûte » pour désencastrer leur économie du mur de la crise immobilière sur lequel elle s'est crashée. Un jusqu'au-boutisme qui a aussi pour objectif de bichonner, dorloter le consommateur chinois. Avec comme nouveau credo, « travailler moins pour consommer plus », ce dernier s'est ainsi vu octroyer, la semaine passée, deux jours fériés supplémentaires (l'an prochain) pour faire plus d'emplettes.
Et, sans plus attendre, ces efforts commencent à payer. Pas encore au point de voir la Chine surfer sur une croissance à deux chiffres. Mais au moins de sentir l'ombre d'un mieux. Avec, notamment, un rebond de 4,8 % (sur un an) des ventes au détail en octobre (après 2,1 % en août et 3,2 % en septembre). Appâtées par des politiques de reprise à tout va dans l'électroménager (+39 % des ventes sur un an en octobre) ou l'automobile, les forces consuméristes semblent enfin rouvrir un œil - et le portefeuille. Et ce n'est pas un hasard si Pékin s'acharne à défibriller son consommateur en même temps que son marché domestique. Car dehors, cela ne va pas fort. L'acrimonie géopolitique ambiante a mis le commerce mondial en slow motion et la victoire de Trump promet d'intensifier la discrimination du « Made in China » sur le marché américain. Bref, pour une puissance exportatrice, difficile de joindre les deux bouts en ce moment. Alors faute de pouvoir aller chercher les 5 % de croissance chez les autres, autant directement les réaliser à la maison.
Le graph. de la semaine Le coup d'accélérateur du Bitcoin post-élections américainesSource : Datastream, 31/12/2018 - 15/11/2024.
Performances Classes d'actifsAprès l'euphorie suscitée par la victoire de Donald Trump, l'heure était aux interrogations, la semaine passée. La perplexité des intervenants a porté sur l'horizon économique américain et ses implications en matière de politique monétaire. A fortiori après le discours de Jerome Powell, jeudi, qui a plus ou moins douché les espoirs d'une nouvelle baisse de taux d'ici à la fin de l'année. Le scepticisme ambiant a surtout profité au compartiment obligataire qui s'adjuge la seule hausse hebdomadaire - les actions étant, à l'inverse, les seules à reculer. Les matières premières sont parvenues à se maintenir à l'équilibre malgré le nouveau léger recul du pétrole.
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