Il était facile d’imaginer que le retournement conjoncturel commencerait aux États-Unis, le pays aux avant-postes du cycle mondial, qui a connu la croissance la plus exubérante post Covid, le plus de resserrement monétaire et une instabilité bancaire en début d’année .Il n’en est rien. Selon le Nowcast de la Fed d’Atlanta, la croissance pourrait être supérieure à 5,5% au troisième trimestre.
UNE DIVERGENCE DE CYCLE APPARAÎTUNE DIVERGENCE DE CYCLE APPARAÎTÀ l’inverse, la Chine mais aussi l’Europe affichent un infléchissement marqué de la marche des affaires, au point que, tandis que la croissance américaine défie les anticipations les plus optimistes, la Chine accumule les signes de déflation et il est possible que l’Europe soit en phase de contraction, ou du moins s’y dirige.
L’IMPROBABLE SYSTÈME D’ÉQUATIONSEUROPÉENNESComment financer une croissance prévue en valeur autour de 4%sans crédit ? Depuis novembre 2022, le crédit bancaire à l’économie est en phase de (très légère) contraction. La lecture du bank lending survey de la BCE suggère qu’il existe autant une contraction de l’offre de crédit bancaire qu’un tassement de la demande, notamment de la part des entreprises. Le durcissement de l’octroi de crédit n’est aucunement lié aux difficultés que rencontreraient les banques mais est lié à différents phénomènes. Depuis la sortie des taux négatifs, les banques augmentent leurs marges avec les dépôts et ont donc moins besoin du crédit d’autant plus que le contexte économique est plus incertain. Aussi, avec le remboursement des TLTRO1 disparaissent pour les banques les « bonus » incitatifs à prêter. Si les enquêtes de la BCE militent désormais pour un moindre durcissement de la politique d’octroi de crédit, rien ne permet d’envisager un redémarrage, d’autant plus que la demande de crédit reste déprimée par la hausse des taux. Cet environnement ne nous semble pas durable et donc trouble les perspectives : si le crédit bancaire ne repart pas, la croissance et/ ou l’inflation pourraient surprendre à la baisse.
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