Gérer un excédent de trésorerie d’entreprise est un enjeu majeur pour les dirigeants. Comment diversifier et sécuriser ces liquidités ? Quels placements à court, moyen ou long terme choisir ? Nos conseils.
Fini l’environnement TINA ! L’acronyme « there is no alternative » désignait, jusqu’en 2022, le contexte de taux bas faisant des actions un actif sans concurrent pour générer de la performance et le passage obligé pour les investisseurs. Mais le violent rebond des taux d’intérêt a totalement changé la donne et certains investisseurs ont commencé à parler d’environnement CIA (« cash is the alternative »). Et en effet, ce mouvement a redonné vie à des actifs quelque peu oubliés. « La collecte des fonds monétaires a touché un record en 2023, avec 196 milliards d’euros d’entrées nettes, ce chiffre venant après une année 2022 déjà forte, avec 109 milliards d’euros. Par comparaison, les flux n’avaient été que de 12 milliards en 2021 », rappelle Mara Dobrescu, responsable de la recherche obligataire chez Morningstar.« Avec la montée des taux, nous avons constaté un afflux des investisseurs vers les fonds monétaires, confirme Olivier Robert, directeur de la gestion de taux de BFT Investment Managers. Ils ont énormément collecté depuis fin 2022, ce que nous n’avons, en revanche, pas observé sur les fonds obligataires court terme. Cela tient à une courbe des taux qui est inversée, avec un taux monétaire (€STR) qui reste pour l’heure proche des 4 %, soit un niveau plus élevé que les taux plus longs. » Gérer la trésorerieUn tel niveau de rémunération assortie à un niveau de risque très faible est évidemment attrayant, en particulier lorsqu’il s’agit de gérer la trésorerie disponible d’une entreprise. « Les entreprises ont souvent une vision court-termiste de leur trésorerie pour faire face aux aléas des flux, comme le paiement des dividendes sur la période avril/mai, par exemple, explique Olivier Robert. Une partie de leur trésorerie pourrait déjà être gérée sur des supports un peu plus longs, mais il faudra attendre la baisse des taux effective pour voir le vrai déclencheur d’un basculement vers des produits obligataires court terme. » D’autant que les fonds monétaires sont aujourd’hui bien plus sûrs qu’ils ne l’ont été par le passé. « D’un fonds à l’autre, il peut y avoir quelques différences sur le type de titres utilisé, le recours ou non au prêt de titres ou la duration du portefeuille, qui est en moyenne de 0,46 an sur les fonds monétaires, explique Mara Dobrescu. Mais ce n’est plus le Far West, comme avant la crise de 2008, lorsqu’on avait vu éclore des fonds monétaires dynamiques faisant un usage douteux des dérivés. Pour s’intituler comme tels, les fonds monétaires doivent aujourd’hui suivre les directives de l’ESMA (Autorité européenne des marchés financiers, ndlr), qui fixe un cadre précis sur les actifs autorisés ou non. » Il y a toutefois des nuances d’un fonds à l’autre. Chez BFT IM, le principal fonds monétaire, BFT Aureus ISR (3,39 % de performance en 2023) est un fonds monétaire standard, principalement investi dans des émissions en euros, même s’il peut intégrer d’autres devises en les couvrant. Son petit frère, BFT France Monétaire Court Terme ISR, a un biais français et est un monétaire court terme, c’est-à-dire que la durée de vie moyenne pondérée des titres qu’il détient ne doit pas dépasser cent-vingt jours, contre trois-cent-soixante-cinq jours pour les monétaires standards. BFT IM propose aussi les fonds BFT crédit 6 mois ISR et BFT crédit 12 mois ISR, qui permettent de viser plus que l’indice monétaire €STR en investissant dans des titres d’émetteurs privés, mieux rémunérés (le dernier a ainsi rapporté 4,08 % en 2023). Mais les écarts de performance entre fonds monétaires ne sont pas dus qu’aux subtilités de la stratégie. « Le principal facteur de différence de performance d’un fonds à l’autre n’est pas dans la stratégie suivie, mais dans le niveau de frais pratiqué, remarque Mara Dobrescu. Les écarts sont importants:le fonds Axa IM Euro Liquidity SRI ne prélève ainsi que 0,01 % de frais récurrents, alors que ce chiffre peut aller jusqu’à 1 %, avec une moyenne à 0,2 %. » Mais sur ces fonds, la course à la meilleure performance n’est pas l’unique enjeu. « Nos fonds monétaires détiennent des montants importants de cash en portefeuille, explique Olivier Robert. Cela limite un peu la performance, mais pas de manière significative, et nous sommes ainsi à même de fournir la liquidité immédiate aux investisseurs, même si les conditions de marché se dégradent, ce qui est crucial pour un fonds monétaire. Il est bon de rappeler qu’une indication intéressante à observer est le ratio performance sur volatilité, plus que la performance absolue. » La période dorée des fonds monétaires ne durera sans doute pas. Une première baisse des taux directeurs devrait intervenir, dès juin, du côté de la Banque centrale européenne (BCE), selon de nombreux observateurs. Autrement dit, les 4 % apparents actuellement n’ont rien de garanti, même sur l’année 2024. « Sur la base des inventaires de portefeuille actuels, la rentabilité implicite des fonds monétaire est en moyenne de 1,7 % pour l’année à venir », note Mara Dobrescu. Après un mois de janvier encore riche de 28 milliards d’euros de flux entrants sur les fonds monétaires, le mois de février montre d’ailleurs une décollecte de 9,4 milliards. Le vent est peut-être en train de tourner.
Identifier la part excédentaire de la trésorerie d’une entrepriseLorsqu’on parle de la trésorerie d’une entreprise, il y a forcément des contraintes à prendre en considération. « Il est impératif de bien définir avec le client ce qu’est la trésorerie excédentaire, qu’on appelle aussi parfois trésorerie stable ou trésorerie de long terme, rappelle Patrick Chotard, fondateur et PDG de Lynceus Partners, société spécialisée dans les investissements alternatifs et les produits structurés. Il faut identifier le montant dont l’entreprise n’a pas besoin pour opérer le business ou pour le versement d’un dividende, par exemple. » Le type de société concerné est aussi un point très important. « La façon de gérer la trésorerie d’une entreprise sera différente selon qu’il s’agit d’une société d’exploitation ou d’une société holding », indique Alexandre Juvé, conseiller en gestion de patrimoine et fondateur du cabinet Epargne Plurielle.Dans le cas d’une société d’exploitation, il faut examiner les charges fixes et leur évolution probable en fonction de la progression attendue du chiffre d’affaires, analyser le bilan pour vérifier si les provisions pour l’IS ou la TVA sont bien passées. La trésorerie n’est pas nécessairement du cash disponible ! Le secteur d’activité compte aussi. « Une société d’import/export qui paye immédiatement ses fournisseurs, alors qu’elle est payée à soixante jours par ses clients aura besoin de conserver en cash un montant plus important qu’une société de conseil », explique, par exemple, Alexandre Juvé. Le cas des sociétés holdings est un peu à part. « Pour un entrepreneur, conserver ses avoirs au sein d’une holding personnelle peut s’avérer intéressant, pour ne pas passer par la case fiscalité, indique Alexandre Juvé. Ici, ce ne sont pas les mêmes placements qui vont être proposés, s’agissant d’une société n’ayant pas de besoin en fonds de roulement dans le cadre d’une activité opérationnelle. » Car il s’agit pour chaque poche de trésorerie de se poser les deux bonnes questions : celles de la disponibilité future et du degré de risque maximal qu’on s’autorise. Les investisseurs prêts à abandonner la liquidité quotidienne des fonds monétaires peuvent se tourner vers les banques. « Un peu moins liquides que les fonds monétaires, les dépôts à terme permettent de définir une durée d’investissement, allant d’un mois à quelques années, sur laquelle la banque s’engage à un certain taux de rendement, rappelle Emmanuelle Peraldi, directrice ingénierie produits chez Banque Richelieu France. L’argent est bloqué, et le principe est que les intérêts sont touchés au moment où le client récupère son capital. Mais celui-ci est toujours en capacité de sortir avant, généralement avec un préavis de trente jours et souvent avec une pénalité de l’ordre de 50 % sur le rendement initialement prévu. » En théorie, la rémunération est d’autant plus élevée que la durée de placement est longue. Mais ça, c’est la théorie ! « En conséquence de la déformation de la courbe des taux, on peut obtenir des rémunérations de 3,8 à 4 % sur des durées très courtes, de l’ordre d’un mois ou deux, via un compte à terme, mais les banques ne proposent plus d’offre sur des durées dépassant dix-huit mois ou alors avec une rémunération assez faible, inférieure à 3 %», note Patrick Chotard.Fini le temps où les clients pouvaient espérer 4,55 % annualisés sur des échéances à deux ans ! « Il faut être vigilant sur les pénalités de retrait parfois prévues par les comptes à terme, ajoute Alexandre Juvé. Les conditions faites par les banques peuvent changer assez souvent et c’est un point encore plus important que le taux affiché lui-même. » Un taux de 3,6 % sans pénalités de retrait anticipé vaut sans doute mieux que 3,8 % avec le risque de perdre 50 % de la rémunération prévue. « Les banques ne souhaitent plus mettre en avant les comptes à terme et les CGP rechignent aussi à ces offres faiblement margées pour eux. Mais objectivement, cela reste intéressant pour les sociétés d’exploitation », pense Alexandre Juvé.
Le contrat de capitalisation : une alternative pour la trésorerie de long termeSi l’enjeu est de fixer une rémunération sur plusieurs années, sans concession à la sécurité, le contrat de capitalisation, sorte d’assurance-vie des personnes morales, est une solution intéressante, puisque l’argent peut être investi à 100 % dans un fonds en euros.« Les assureurs ont besoin de collecter en ce moment pour acheter des obligations, qui proposent aujourd’hui des taux attrayants, ce qui leur permettra d’augmenter le rendement des fonds en euros dans les années futures », note Emmanuelle Peraldi.Il y a un an encore, le fonds en euros était difficilement accessible aux personnes morales et, de toute façon, peu rémunérateur : aujourd’hui, il y a un certain alignement de planètes. Le capital et les intérêts versés sur le fonds en euros sont protégés. « Avec des contrats de capitalisation investis à 100 % dans un fonds en euros, on a un niveau de risque faible, similaire aux comptes à terme, et on garde une grande facilité de récupération de l’argent : entre quinze jours et trois semaines, se félicite Alexandre Juvé, qui utilise beaucoup cet instrument pour ses clients en ce moment. Grâce à la hausse des taux depuis 2022, nous réussissons à avoir des rendements garantis à un niveau intéressant sur 2024. » A titre d’exemple, Afi-Esca propose un fonds en euros à 3,5 % de rendement net de frais de gestion garanti pour 2024. Et les perspectives de hausse de rendement des fonds en euros demeurent pour 2025. « Le contrat de capitalisation est une première option intéressante pour la trésorerie longue car, au-delà du fonds en euros, il va permettre de diversifier vers des unités de comptes (UC) investies en actions, obligations, ou encore produits structurés, poursuit Alexandre Juvé. Dans le cas d’une société d’exploitation, où il ne faut pas prendre trop de risque, on peut introduire 20 à 30 % d’UC pour optimiser la rentabilité. Mais si c’est une holding patrimoniale, on peut aller bien au-delà. » Introduire des UC dans un contrat de capitalisation a un autre avantage. « En investissant sur un fonds en euros d’un contrat de capitalisation, on peut obtenir 2,5 à 3,5 % de rémunération, hors bonus et frais de contrat, résume Emmanuelle Peraldi. Mais certaines offres peuvent booster d’au moins 2 % la rémunération garantie sur 2024 et 2025, sous certaines conditions, notamment le fait d’investir une partie des avoirs en UC. » En introduisant 30 % d’unités de compte, ce qui n’implique pas de prendre du risque (il peut s’agir de fonds monétaires), les souscripteurs peuvent espérer obtenir un taux garanti au-delà de 5 % sur le fonds en euros pour 2024 et 2025. Une réserve, cependant. « Des pénalités de sortie en cas de retrait avant quatre ans équivalant à une année de participation aux bénéfices peuvent être perçues, nuance Emmanuelle Peraldi. Mais le contrat de capitalisation est une excellente solution, par exemple pour des sociétés holdings ». Et le contrat de capitalisation est aussi avantageux fiscalement, même s’il n’a pas l’avantage successoral de l’assurance-vie. « Avec le contrat de capitalisation, les intérêts vont générer un peu de fiscalité chaque année, indexée sur le taux moyen d’emprunt d’Etat (TME) et le solde en sortie, indique Alexandre Juvé. Un contrat de capitalisation permet de diversifier de manière intéressante si la taille de placement est importante et offre une garantie à hauteur de 100 000 euros par assureur. Les contrats luxembourgeois offrent même une garantie plus importante, avec une vraie ségrégation des actifs, qui n’appartiennent pas au bilan de l’assureur. »Les produits structurés : un vaste univers de possiblesEn France, les produits structurés sont surtout connus via le marché retail. « Les placements de trésorerie d’entreprise sont un segment en plein essor du marché des structurés », indique pourtant Patrick Chotard.Alexandre Juvé les utilise, mais de manière plutôt marginale et avec un cahier des charges strict. « Un bon produit structuré est un produit lisible, simple à appréhender, plaide-t-il. Lorsqu’on a du mal à trouver la cotation l’indice sous-jacent, c’est souvent le signe d’un produit plus chargé en frais et dont le scénario de rappel a peu de chances de se matérialiser. Il faut être particulièrement attentif avec les niveaux élevés des marchés financiers pour aller sur ce type de solutions. » D’où sa préférence pour des produits basés sur de grands indices ou des paniers d’actions purs, offrant moins de rentabilité que les produits les plus agressifs mais avec un scénario de réalisation plus certain. « Au-delà de l’horizon d’investissement, il faut déterminer le niveau de risque que l’entreprise est prête à accepter ou le rendement espéré:a minima, il faut battre nettement la rémunération d’un compte à terme, sinon il n’y a aucun intérêt à choisir un structuré », estime Patrick Chotard. Passer du dépôt à terme vers un produit structuré n’a, en effet, pas de sens pour grappiller quelques « bips » de performance. « Pour la trésorerie d’entreprises, la notion de préservation du capital est plus importante que la génération de revenu, ce qui va souvent orienter vers des produits de type obligataire, comme des Credit Linked Notes ou des produits à capital garanti, qui sont une variation autour d’une obligation bancaire », indique Patrick Chotard. Dans le premier cas, le risque porte sur le sous-jacent et dans le deuxième sur la banque émettrice.Chez Lynceus Partners, ces Credit Linked Notes (CLN) vont généralement être émises sur des durées de trois à cinq ans, plus acceptables pour un corporate que des produits à capital garanti et intérêts garantis à échéance de dix à douze ans, qui conviennent mieux à des investisseurs institutionnels. « Les CLN peuvent porter sur des noms individuels d’entreprises (Air France, par exemple) ou sur des Etats. Nous avons ainsi traité un titre qui offre un coupon sauf en cas de défaut des USA », détaille Patrick Chotard.Un avantage des structurés réside dans ce potentiel de personnalisation. « Certains clients préfèrent identifier un risque précis, lié à une entreprise, et d’autres préfèrent diversifier », remarque Patrick Chotard. Les CLN diversifiés peuvent portant sur l’indice obligataire iTraxx Main (cent-vingt-cinq sociétés européennes Investment Grade) peuvent générer 6 % de rendement annuel sur trois à cinq ans. Le capital sera protégé si le nombre de défauts est inférieur à trois ou quatre sur la période, sachant qu’historiquement, on n’a pas constaté plus d’un défaut sur l’indice sur une période de cinq ans.Une bonne marge de sécurité, qui est évidemment moindre sur l’indice iTraxx Crossover, qui regroupe soixante-quinze noms High Yield. « Pour certaines entreprises voulant une approche plus dynamique sur leur trésorerie excédentaire, nous pouvons proposer des produits allant jusqu’à 9 % de rendement sur de l’obligataire High Yield, explique Patrick Chotard. Cela va se rapprocher des produits sur actions, plus risqués, et concerne surtout des holdings, dont le comportement est plus de celui d’investisseurs particuliers. » Pour une société opérationnelle, l’usage de produits trop risqués, même pour une trésorerie excédentaire, peut avoir des conséquences, par exemple en cas de cession : une plus-value latente sur un produit sera prise en considération dans la valorisation.L’avantage des produits structurés est de fixer une rémunération sur une durée plus longue qu’un compte à terme (cinq ans, voire plus). « Dans les produits structurés, la dénomination unitaire des titres est souvent à 1 000 euros et, si l’entreprise en a vraiment besoin, elle peut toujours liquider partiellement sa position », ajoute Patrick Chotard.
Des solutions de diversification plus risquéesPour la partie de la trésorerie où un certain niveau de risque est acceptable, on peut penser à d’autres solutions, notamment l’immobilier, même s’il a souffert de la hausse des taux.Côté SCPI, alors que le bal des baisses de valeurs n’est peut-être pas fini, les SCPI de nouvelle génération, sans frais d’entrée, sont à privilégier, d’autant plus qu’elles n’ont pas le désavantage d’avoir à réviser en baisse la valeur d’un stock d’immeubles important acquis pendant la période de taux bas et qu’elles sont plus agiles. Remake Live (Remake AM) fait partie de ces nouveaux entrants et a servi un rendement remarquable en 2022 (7,64 %) et 2023 (7,79 %), s’offrant même le luxe d’une revalorisation de 2 % du prix de sa part, à revers du marché. Pour ceux qui craignent de nouvelles secousses du marché, l’usufruit de SCPI est un bon placement de trésorerie. « Pendant une certaine période, typiquement de cinq ans, on va toucher les revenus et la valeur de l’investissement s’épuise avec le temps. L’avantage est de ne pas subir l’impact de la révision négative potentielle de la valeur de part de la SCPI. Et on peut amortir l’achat de l’usufruit comptablement et bénéficier d’une fiscalité assez légère », résume Alexandre Juvé.Le seul bémol, c’est que l’offre est rare. « Préférablement, il faut trouver une personne qui achète la nue-propriété, pense Alexandre Juvé. Cela peut être intéressant que le chef d’entreprise lui-même achète à titre personnel la nue-propriété, tandis que sa société achète l’usufruit. » D’autres solutions sont possibles, comme la constitution de portefeuilles obligataires en titres vifs que des banques privées, comme Banque Richelieu France, peuvent proposer, mais ce genre de solution est difficilement envisageable au-dessous de 2,5 millions d’euros, diversification et prix de la ligne obligataire obligent. A ce stade, il y aura un peu de personnalisation, comme la possibilité d’exclure des émetteurs, des secteurs, des zones géographiques. Mais pour avoir un vrai fonds dédié, le seuil sera plutôt à 10 ou 15 millions d’euros. Enfin, pour des holdings patrimoniales, les actifs non cotés (Private Equity, infrastructures, etc.) peuvent être des solutions, mais cela implique d’avoir du temps (huit ou dix ans au moins). Et un certain goût du risque, bien sûr.