Alors que l’opération annoncée en juillet dernier pour 1,9 milliard d’euros était sur le point de se conclure, le groupe fondé et présidé par Alain Taravella renonçait finalement évoquant un «retard dans la transmission de la documentation et des éléments chiffrés relatifs», ce que réfute Primonial : «Toutes les conditions étaient réunies» se défend le groupe dirigé par Stéphane Vidal.
Par cette opération, Altarea comptait devenir «le leader indépendant de l’investissement et du développement immobilier». Plus concrètement, les deux sociétés visaient par cette opération un leadership rendu dans le domaine de l’épargne, de l’investissement et du développement immobilier au sein d’un groupe européen, capable d’intervenir en tant qu’investisseur et développeur sur l’ensemble de la chaîne de valeur immobilière, sur toutes les classes d’actifs, avec une puissante capacité de distribution et de conseil patrimonial en architecture ouverte. L’accord initial prévoyait l’acquisition de 60 % du capital de Primonial au premier trimestre 2022 et 40 % début 2024.
Vers une bataille judiciaire
Et l’on se dirige vers une bataille judiciaire, Altarea prévenant qu’il «mettra tout en oeuvre pour faire valoir ses droits, protéger ses intérêts et ceux de ses actionnaires», tandis que Primonial annonçait son intention de «faire constater la défaillance de l’acheteur à ses obligations par toutes les voies de droit.»Les actionnaires du groupe présidé par Stéphane Vidal déclaraient également que «Cette décision subite et unilatérale de la société Altarea […] cause un grave préjudice aux actionnaires de Primonial, est intervenue à quelques jours seulement de la réalisation de la cession prévue le 2 mars, alors même que l’ensemble des conditions de réalisation de l’opération étaient réunies. Cette décision étant en violation des accords conclus par les parties, les actionnaires de Primonial ont décidé de prendre toutes mesures nécessaires pour faire valoir leurs droits.».