Vontobel - Certains ne l’aiment pas chaud

04/11/2021 - source : Patrimoine 24

Dans le grand classique « Certains l’aiment chaud », Jack Lemmon et Tony Curtis intègrent un big band féminin pour échapper à la neige de Chicago et profiter de la chaleur de Miami. Aujourd’hui, leur train roulerait peut-être dans la direction opposée et le film s’appellerait « Certains ne l’aiment pas chaud ».

Notre atmosphère ne comporte que très peu de dioxyde de carbone, à peine quelques gouttes sur un plan d’eau. Aussi faible soit-il, le volume de ce gaz garantit une chaleur agréable sur notre planète ; sa moindre augmentation engendre néanmoins d’énormes problèmes. S’il est facile de mesurer la teneur des composants chimiques de l’atmosphère de la planète, il est beaucoup plus difficile de définir des règles mondiales pour réduire les émissions et d’obtenir de tous le respect des engagements en faveur du « zéro émission » et de l’Accord de Paris1.

L’homme peut inverser les catastrophes d’origine humaine

Au moment où j’écris ces lignes, une nouvelle conférence sur le changement climatique se tient à Glasgow, en Écosse. La COP26 est la 26e conférence parrainée par les Nations unies en près de trois décennies pour concilier les points de vue et définir ce qui peut être fait en matière de changement climatique. Si certaines de ces conférences ont donné des résultats, de nombreuses autres n’ont eu pratiquement aucun impact. Alors à quoi bon, me direz-vous. Des cas existent pourtant de coopérations internationales ayant permis d’inverser des catastrophes d’origine humaine. Décrétée par le Protocole de Montréal2, l’interdiction des substances réduisant la couche d’ozone a ainsi permis de reconstituer la couche d’ozone protectrice de l’atmosphère mondiale. Mais de tels processus prennent du temps. Le Protocole de Montréal a été signé en 1987 après des années d’inaction.

Si les traités multilatéraux peuvent faire avancer les choses, c’est aux entreprises que le travail de fond revient. Les essais très médiatisés d’une entreprise suisse pour capter le CO2 et l’enfouir sous terre en Islande en est un des exemples les plus flagrants. Dans la plupart des cas, le développement d’écotechnologies est le fait de discrets innovateurs opérant dans des domaines moins médiatisés tels que la technologie du bâtiment. C’est également là que le secteur financier peut jouer un rôle : en tâchant d’identifier, pour les investisseurs, les gagnants « verts » d’aujourd’hui ou les champions de demain.

Permettez-moi de conclure sur cette célèbre réplique finale du film : « ah, personne n’est parfait » , prononcée avec un superbe sang-froid malgré le désastre qui menace. Les gouvernements et les entreprises sont loin d’être parfaits, mais il leur arrive d’améliorer nos vies. Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture, et vous prie de garder votre sang-froid.

Par Dan Scott, Chief Investment Officer, Head of Impact & Thematics

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