En bref :
Nous pensons que 2024 sera l’année des obligations, avec des bases posées dès novembre 2023. Compte tenu du pic probablement atteint par les taux mondiaux en octobre et du ralentissement économique mondial, nous prévoyons un assouplissement de la politique monétaire dans les marchés développés à partir de mi-2024.
Les dernières données confirment le consensus du marché sur un atterrissage en douceur. Et en cas d’erreur du consensus, la récession sera probablement modérée. Dans les deux cas, le Crédit Monde et les marchés émergents bénéficieraient de la baisse des taux d’intérêt du Trésor US. Une récession modérée n’est pas une crise, un détail important pour les spreads.
Même après le rebond de novembre et décembre, les taux d’intérêt réels sont restés à un niveau élevé de 1,7 % environ aux États-Unis. Ces taux réels élevés sont cycliques, et non structurels, et l’environnement actuel offre donc une bonne porte d’entrée aux investisseurs à moyen terme sur le marché obligataire mondial.
Pour le moment, l’économie de la zone euro est plus faible que celle des États-Unis, mais la dynamique de l’inflation y semble également plus douce, favorisant les paris sur la duration au sein de l’union monétaire. Le risque de récession est plus fort en Europe qu’aux USA, mais cela se reflète déjà dans les valorisations, où les spreads de crédit sont supérieurs aux moyennes historiques depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Selon nous, le crédit mondial est un bon placement, même pour les investisseurs qui ne croient pas au consensus de l’atterrissage en douceur. Les entreprises investment grade de pays développés ont constitué d’importantes réserves leur permettant de résister à une récession sans élargissement majeur des spreads.
Dans notre scénario d’atterrissage en douceur, les marchés mondiaux à haut rendement et les marché émergents devraient dégager des rendements à deux chiffres et offrir un coussin de portage si élevé que seul un choc négatif très important pourrait entraîner des rendements négatifs
Beaucoup voyaient en 2023 «l’année des obligations», mais cela s’est avéré prématuré. Les banques centrales ont fortement relevé leurs taux en 2022, mais pas assez pour ramener les taux d’intérêt réels des marchés développées à des niveaux suffisamment restrictifs pour permettre d’atteindre les objectifs d’inflation. C’est pourquoi les autorités monétaires ont continué à relever les taux l’année dernière, portant les taux réels à leurs niveaux les plus élevés depuis 2007. Loin d’être achevée, la phase de désinflation est désormais bien avancée et on peut légitimement penser que l’inflation se normalisera dans les deux prochaines années, dans la plupart des régions du monde. Le «élevé plus longtemps» n’est plus de mise, mais seulement le «élevé pendant encore un petit moment».
Mieux vaut tard que jamais. Nous pensons que 2024 sera l’année des obligations, avec une tendance qui a débuté dès novembre 2023. Compte tenu du pic probablement atteint par les taux mondiaux en octobre et du ralentissement économique mondial, un assouplissement dû à la politique monétaire dans les marchés développés est probable à partir de mi-2024.
Ces perspectives donnent un aperçu de nos prévisions globales pour le monde des obligations en 2024 et une analyse plus spécifique sur le Crédit Monde et les marchés émergents.
Perspectives macro mondialesLes dernières données confirment le consensus du marché sur un atterrissage en douceur. Et si récession il y a, elle sera probablement modérée. Dans les deux cas (sans récession ou modérée) le Crédit Monde et les marchés émergents bénéficieraient de la baisse des taux d’intérêt du Trésor US. Les spreads devraient rester globalement les mêmes, à moins qu’une crise n’entraîne un atterrissage brutal.
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