Après une première baisse en 2022, le volume des transactions est encore en chute en 2023. La Fnaim estime ainsi que 875 000 ventes ont été conclues dans l’ancien, soit une baisse de 21,5 %, en comparaison aux 1 115 000 transactions sur l’année 2022. Il s’agit de la plus forte baisse sur les cinquante dernières années, avec 240 000 ventes de moins sur douze mois glissants.
Si le phénomène reste variable selon les territoires, la plupart d’entre eux marquent une baisse d’au moins 7 %. Seuls quelques départements, comme les Ardennes, mais aussi la Guyane (entre -7 % et -3 %) et la Guadeloupe (-3 % à +3 %) en outre-mer, connaissent des baisses plus mesurées. Cette décélération s’explique par l’effet combiné de l’inflation, de la hausse des taux et des diffi cultés croissantes d’accès au crédit immobilier : les Français ont perdu 15 % de pouvoir d’achat immobilier en deux ans.
Recul des prix en FranceAprès des années de hausse des prix sur l’ensemble de l’Hexagone, la plupart des territoires connaissent une baisse en 2023. A Paris, les prix repassent sous la barre des 10 000 euros, avec une moyenne de 9 966 euros, soit une baisse de 5,7 % sur un an et 7,7 % sur deux ans. La baisse des prix est également marquée en banlieue parisienne (-3,6 %), l’illustration d’un phénomène national lors duquel les villes connaissant les plus grandes baisses sont celles ayant connu les plus grandes hausses.Demeure une exception : le sud de la France et la Corse, dont les villes, comme Perpignan, Montpellier ou Nice, résistent avec des prix en hausse de 1 à 3 %. Il est également intéressant de constater que les loyers ne suivent pas toujours les prix. Ainsi, même si Paris tient la corde avec un loyer moyen de 27,60 €/m2, ce n’est pas le cas de toutes les villes. Annecy, qui présente un prix moyen de 5 496 €/m2, affiche, quant à elle, un loyer moyen de 15,60 €/m2.