Sur un marché hyperconcurrentiel, l’association d’épargnants Unep propose un PER (plan d’épargne-retraite) mixant simplicité et qualité des solutions. Original.
Tous les PER tendent à se ressembler. A ce discours répandu chez les CGP et courtiers spécialisés, l’Unep (Union nationale d’épargne et de prévoyance) répond avec un produit (nommé PER by Unep) singulier. Premier axe, sa couleur immobilière avec deux SCPI accessibles pour 100 % des versements et reversant 100 % des loyers (les assureurs en conservant habituellement une part). Un pari osé dans le contexte morose pour la pierre. « L’immobilier s’appréhende sur le moyen-long terme, c’est en adéquation avec l’horizon de placement du PER, explique Guillaume Le Bellego, directeur commercial de l’Unep. Concernant les SCPI, il faut éviter les amalgames sur leur situation. Ce sont les SCPI bancaires investies dans les bureaux et fortement endettées qui ont vu leur valeur baisser, mais les SCPI historiques ont bien résisté, tandis que les néo-SCPI peuvent aujourd’hui investir en réalisant de belles opérations. Nous avons intégré dans ce PER deux SCPI qui nous tiennent à cœur : Immorente, une SCPI solide qui traverse les crises, et Iroko Zen, une jeune pousse prometteuse et peu référencée dans les PER. »Un produit à taille humaineDeuxième axe différenciant de ce PER, le recours à une petite société de gestion pour piloter sa gestion à horizon et/ou pilotée. Son nom : Erasmus Gestion. « Nous avons choisi cet acteur car nous partageons le même ADN, avec des frais de gestion moins importants, des fonds ESG et peu de fonds maison dans les allocations, le tout conçu spécialement pour l’Unep, commente Guillaume Le Bellego. C’est une petite maison française qui gagne à être connue. » En gestion libre, une centaine de supports sont disponibles, sachant qu’il est possible de mixer les différents types de gestion. En outre, le PER by Unep comprend un fonds en euros (3,30 % en 2023) géré par l’UMR (Union mutualiste de retraite), disposant de bonnes réserves pour l’avenir. C’est là le troisième point distinctif de ce PER, le recours à un assureur à taille humaine et spécialiste de l’épargne-retraite. « Nous avions un cahier des charges sur les supports immobiliers et les mandats de gestion notamment, auquel l’UMR répondait favorablement, ajoute Guillaume Le Bellego. Nous avons aussi choisi cet assureur parce qu’il utilise le même outil digital que nous, permettant de brancher les agrégateurs rapidement. Nous formons un binôme, que nous mettrons volontairement en avant auprès des CGP et courtiers. »L’indépendance pour moteurSur le plan technique, ce PER est assez accessible, avec un ticket d’entrée de seulement 500 euros en gestion libre et 1 000 euros en gestion pilotée. Tout versement libre supplémentaire est à 300 euros minimum, mais seulement 50 euros en cas de primes régulières mensuelles. Côté frais, la grille est standard, avec 4 % maximum à l’entrée et pour les frais de gestion, 0,98 % en mode libre (1,10 % sur les SCPI) et 1,20 % en pilotée/horizon. C’est un produit gérable 100 % en ligne. Notons enfin ses nombreux modes de sortie, avec la possibilité de mixer rente et capital, de réaliser des retraits fractionnés sans contrainte ou encore d’opter pour une rente par paliers. Reste une question : pourquoi un nouveau PER, alors que l’Unep proposait déjà le PER Lignage avec Oradéa Vie ? « On se diversifie, notre collecte grandit et il faut aller chercher le meilleur des gestionnaires en fonction de la typologie de contrat, répond Guillaume Le Bellego. On part des remontées de terrain des CGP et des courtiers (l’Unep travaille avec neuf cents cabinets, ndlr), on bâtit un cahier des charges et on fait le tour du marché. L’idée n’est pas de proposer un PER industriel, comprenant les mêmes gestions que nos concurrents. C’est davantage de faire simple et solide, avec des allocations financières compréhensibles et efficaces. » Forte de ses neuf mille clients-adhérents, l’Unep, dont la maison-mère est le courtier-grossiste Alptis, continue d’affirmer son indépendance.
Les PER de l’UMRCréée en 2002, l’UMR gère plus de 10 milliards d’euros pour le compte de ses 371 000 adhérents, notamment au titre de l’ex-Cref. Son métier : l’épargne-retraite, d’où sa présence croissante sur le marché du PER. Outre ce PER de l’Unep, l’Union mutualiste de retraite gère les PER d’autres acteurs, dont ceux du groupe Crystal, de la famille Meeschaert, ou encore du courtier en ligne Placement-direct. Cette société propose aussi ses propres PER (Perivie et PER Corem). Important : l’UMR est une branche du groupe VYV, spécialisé dans la protection sociale. C’est depuis peu une « société à mission », une qualification issue de la loi Pacte de 2019, avec pour engagements de préserver son « ADN mutualiste » et de « répondre sur le long terme aux besoins des adhérents ».