Depuis plus de cinquante ans, Buildinvest œuvre à la rénovation urbaine des centres urbains.Entretien avec Loïc Guinchard, son directeur commercial.
Investissement Conseils : Pourriez-vous nous représenter votre structure, Buildinvest ?Loïc Guinchard : Créée en 1972, notre société est la plus ancienne société dédiée à la rénovation urbaine. Elle est la propriété de la famille Benais qui dispose d’une activité dédiée à l’hôtellerie de luxe et dont elle est propriétaire des murs et en assure l’exploitation; et également d’une activité hôtellerie et de rénovation urbaine sur l’île de Saint-Martin, destinée à une clientèle d’Américains, de Canadiens, et de Saint-Barthélemy. Chez Buildinvest, qui se compose d’une vingtaine de personnes, nous commercialisons environ cent-cinquante appartements chaque année, sans avoir la volonté de nous développer à outrance afin d’assurer la livraison des opérations et de bien suivre les artisans, collectivités et architectes avec lesquels nous collaborons. En effet, la qualité est la clé du succès dans notre domaine et, contrairement au neuf, les process ne peuvent être industrialisés. Chaque bâtiment et chaque appartement sont uniques. Notre distribution repose exclusivement sur les conseils en gestion de patrimoine, avec généralement deux programmes d’importance par an en monument historique, ainsi que quelques opérations d’une petite dizaine de lots en Malraux, ainsi qu’en Denormandie et déficit foncier, notamment depuis le doublement de son plafond énergétique.
Comment se porte votre marché ?Depuis notre création, nous avons su traverser toutes les crises… Comme tous les acteurs du marché nous avons été impactés par la hausse des taux l’an passé. En 2023, nous avons distribué plus d’une centaine de lots, cent-huit exactement, majoritairement sous le régime des monuments historiques, car ce puissant dispositif d’optimisation fiscale s’adresse à des investisseurs ayant du cash à investir. En ce début d’année, nous sentons poindre la reprise, avec notamment beaucoup de marques d’intérêt durant la période fiscale, en particulier sur le monument historique. Par ailleurs, l’accalmie sur le marché des taux nous aide également, et nous considérons que nous revenons à un niveau plus sain.
Que proposez-vous actuellement à la clientèle de vos partenaires CGP ?Notre philosophie reste de proposer des produits de qualité, à prix abordable (entre 4 000 et 6 000 €/m2, foncier et travaux compris) et toujours situés dans les centres-villes, y compris pour les opérations en monument historique. Ils sont situés dans des villes de taille moyenne, mais très atypiques en termes d’activité économique et de pouvoir d’achat, ce qui explique que tous les lots sont loués avant même leur livraison. Nous disposons actuellement de programmes en Malraux, à Honfleur, Limoges, Bayeux et Senlis, et d’un hôtel particulier, l’Hôtel du Cygne Saint-Jacques, de quatorze lots à Châtellerault en monument historique. Nous avons également une demande de plus en plus forte de la part de nos partenaires dans le cadre du régime Denormandie, car l’offre en produits neufs s’est effondrée ces dernières années. Ce dispositif les attire car il est équivalent au Pinel, mais pour des produits placés en centre-ville, ce qui, patrimonialement, est très attractif. Au total, nous disposons d’une cinquantaine de lots en commercialisation et avons en réserve plus d’une centaine de biens sous dispositifs Malraux, Denormandie, monument historique et déficit foncier.