Warren Buffett a récemment publié sa lettre annuelle aux actionnaires et en a profité pour évoquer les rachats d’actions. Ce sujet mérite que l’on s’y attarde car il a pris beaucoup d’ampleur ces dernières années. Le rachat d’actions est devenu une source importante de rémunération des actionnaires, au même titre que les dividendes. Selon Bernstein, un gestionnaire d’actifs américain, les rachats d’actions par les entreprises européennes ont représenté $350 milliards en 2022, soit 2.4% de leur capitalisation boursière.
Un rachat d’actions peut dans certains cas être une bonne décision pour les différentes parties prenantes mais il peut aussi affaiblir l’entreprise et léser ses actionnaires quand il est réalisé dans de mauvaises conditions. Avant d’aller dans le détail, il faut aborder la notion la plus importante à maîtriser : savoir si le rachat d’action est créateur de valeur ou non. La condition pour qu’il le soit est que l’entreprise rachète ses actions à un cours inférieur à sa valeur intrinsèque*. Si tel n’est pas le cas, le rachat d’actions affaiblit l’entreprise et ses actionnaires.
Pour bien appréhender cet élément déterminant il est utile de prendre un exemple (cf. tableau ci-dessous). Imaginons une entreprise dont la valeur intrinsèque est de 1 milliard d’euros. Son capital est divisé en 100 millions d’actions, donc sa valeur par action est de 10 euros.
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