Amplegest Pricing Power est le fonds phare de la gamme actions d’Amplegest. Présentation de cette stratégie affirmée dont la gestion a été récemment reprise par Gilles Constantini.
Investir dans des valeurs qui ont la capacité de fixer leurs prix, quel que soit le contexte économique, telle est la philosophie d’investissement du fonds Amplegest Pricing Power (part AC:FR0010375600) géré par Gilles Constantini depuis octobre dernier. Ce fonds actions de la zone euro labellisé ISR se positionne principalement sur les grandes capitalisations européennes.
Principalement des « large caps »Doté de 300 millions d’euros d’encours, il dispose d’un univers d’investissement de trois mille sept cents sociétés. Pour être « investissable », les valeurs doivent disposer d’un minimum d’un milliard d’euros de capitalisation boursière (70 milliards d’euros en moyenne et seulement deux valeurs représentant moins de 5 milliards d’euros) et représenter au moins 2 millions d’euros de trading par jour.L’équipe de gestion réalise également des exclusions de valeurs selon leur activité et les éventuelles controverses. Au final, l’univers d’investissement est réduit à cinq cents titres, desquels sont retranchés les secteurs où il n’existe pas de Pricing Power, en particulier ceux du pétrole, des mines, des financières ou encore des télécoms, soit trois cents valeurs au final. « Notre zone de jeu se compose de valeurs issues de secteurs au Pricing Power naturel, tels que celles du luxe, des logiciels ou encore des équipementiers aéronautiques, mais aussi de valeurs pour lesquelles il convient d’affiner le positionnement de la société, comme dans le secteur de la chimie, précise Gilles Constantini. A l’issue de ce travail, notre champ d’action est réduit à cent-cinquante titres, pour un portefeuille qui est finalement concentré autour d’une trentaine de valeurs. » Les gérants recherchent ainsi des sociétés dont la capacité à fixer leurs prix de façon continue, tout en intégrant les risques et évènements macroéconomiques comme récemment la levée des restrictions sanitaires en Chine. Plusieurs critères permettent d’identifier les valeurs:une marque exclusive, notamment dans le luxe (LVMH, Hermès ou encore Ferrari), une innovation forte, à l’image d’ASML dans le secteur des semi-conducteurs, ou encore opérer sur un marché où les barrières à l’entrée sont élevées, comme dans les domaines du gaz industriel ou de l’aéronautique.
Un biais croissance naturel « Alors que l’inflation est au plus haut depuis quarante ans, il convient de bien distinguer les entreprises qui ont un réel Pricing Power, note Gilles Constantini. En effet, toutes les entreprises ont pu augmenter leurs prix l’an passé, même celles ayant une faible valeur ajoutée. Cela est bien différent du Pricing Power. Alors que la désinflation s’opère, certaines entreprises ont déjà réduit leurs prix. Tout l’enjeu pour cette année est de pouvoir identifier les entreprises qui vont pouvoir maintenir leurs prix, voire continuer à les augmenter. Par exemple, les acteurs du luxe ont fait croître leurs prix l’an passé, mais de façon plus modérée que l’inflation, ce qui leur permet d’avoir une certaine marge de manœuvre pour 2023. Enfin, les valeurs que nous avons en portefeuille sont essentiellement des entreprises peu endettées, détenant une capacité d’autofinancement élevée. Une donnée importante, alors que les conditions de financement des entreprises se sont largement dégradées ces derniers mois. » Dès lors, le fonds embarque un biais croissance, avec des valeurs aux multiples de valorisation élevés (son PE 2023 s’élève à vingt-quatre), justifié par une croissance du bénéfice par action compris entre 12 et 15 % sur les trois prochaines années.Les secteurs de prédilection sont la santé, la consommation, la technologie ou encore l’industrie. Les dix premières lignes représentent 50 % de l’actif du fonds. Après avoir connu une année 2022 difficile (-30,18 %), Amplegest Pricing Power délivre une performance de + 16,60 % depuis le début de l’année (au 5 mai dernier, source : Quantalys pour la part AC).Notons que récemment, la société de gestion du groupe Cyrus a lancé en début d’année une version américaine du fonds (Amplegest Pricing Power US, part AC:FR0011382225), gérée selon la même méthodologie par Julie Jourdan.