Robeco - Les répercussions de l’inflation sont pires qu’il n’y paraît

11/04/2023 - source : Patrimoine 24

Les banques centrales ne peuvent pas baisser leurs taux tant que la spirale inflationniste n’est pas enrayée L’augmentation des dépenses publiques entraînera des vents contraires supplémentaires sur le plan macroéconomique Le resserrement de la politique monétaire conduira à une croissance économique nominale beaucoup plus faible collin graham photo

Les banques centrales ont relevé leurs taux à plusieurs reprises l’année passée, depuis que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a déclenché une hausse des prix au niveau mondial, principalement dans les secteurs de l’énergie et de l’alimentation. La Réserve fédérale américaine a relevé ses taux directeurs neuf fois depuis mars 2022, un mois après le début de la guerre. Ils s’établissent à présent à 4,75-5,0 %, leur plus haut niveau depuis 2006, et s’éloignent des taux zéro qui ont dominé depuis le début de la crise du Covid-19 en 2020.La Banque centrale européenne a quant à elle relevé ses taux directeurs six fois de suite, de moins de zéro avant la pandémie à 3,5 %, tandis que la Banque d’Angleterre a relevé ses taux dix fois, de presque zéro à 4,25 % aujourd’hui. Toutes ont agi de la sorte pour juguler une inflation à deux chiffres qui a atteint son plus haut niveau depuis 40 ans.Selon le consensus de marché, les taux devraient commencer à baisser dans le courant de l’année, notamment pour éviter les récessions qui sont également attendues. Mais ne vous faites pas d’illusions, maintenant que l’inflation est enfin présente plus de dix ans après l’annonce de son arrivée, déclare Colin Graham, responsable des stratégies multi-actifs chez Robeco.« Après la crise financière mondiale, l’injection sans précédent d’argent et de liquidités dans le système était censée conduire à une poussée inflationniste massive, alors même que nous étions confrontés à une spirale déflationniste », explique Colin Graham dans les perspectives mensuelles d’avril.

L’inflation dans l’économie réelle

« Jusqu’à récemment, cela n’a pas entraîné d’inflation des prix dans l’économie réelle ; en effet, l’inflation des biens et des services n’a pas repris avant que le Covid-19 ne cause des problèmes dans la chaîne d’approvisionnement à partir de 2020. Par conséquent, la politique monétaire pourrait rester accommodante et les bilans des banques centrales pourraient rester gonflés pendant beaucoup plus longtemps.Les banques centrales ne s’en sont pas inquiétées. Elles ont toujours cru qu’elles disposaient des outils nécessaires pour freiner l’inflation, en augmentant le prix de la monnaie par le biais des taux d’intérêt ou en réduisant la quantité de monnaie par le biais d’un resserrement quantitatif.Maintenant que l’inflation est présente, les banques centrales relèvent rapidement leurs taux, mais elles sont confrontées à l’obstacle supplémentaire que représentent les dépenses publiques, comme la loi américaine de réduction de l’inflation et les subventions pour le secteur de l’énergie, qui leur ont rendu la tâche bien plus difficile. »

Pour consulter la perspective mensuelle dans son intégralité, cliquez ICI.

 

 

robecoimagearticle

Pour accéder au site, cliquez ICI.