L’établissement financier affiche de belles performances au niveau de sa banque privée et en assurance vie. Il a constaté une forte demande pour les produits structurés et les arbitrages. Il compte pousser encore plus la part d’UC qui représente 62% de ses encours vie à ce jour.
Swiss Life France faisait le point hier sur les performances semestrielles de ses différentes divisions. Côté assurance vie, l’établissement financier se félicite d’avoir enregistré de belles performances. Les primes collectées se sont élevées à 2,45 Md€, en progression de 2 % sur le 1er semestre 2021 (la collecte nette atteint 1,3 Md€). Cette croissance est tirée par l’activité retraite en croissance de 4 %. La part en unités de compte dans le chiffre d’affaires s’élève dorénavant à 62 % (vs 57 % au 30 juin 2021), toujours très largement supérieure à celle du marché (41 %).
Les encours vie sont, en revanche, en recul de 2% par rapport à la fin 2021 en raison de l’impact de la baisse des marchés financiers et de la forte hausse des taux d’intérêt sur les encours en UC.
Globalement, Swiss Life France estime que la hausse des taux est quand même une bonne nouvelle pour ses différentes activités même si elle a constaté un ralentissement de la collecte à partir du mois de juin. L’établissement est bien décidé à pousser encore plus ses UC auprès de sa clientèle aisée (qui représente 78% des encours en assurance vie). A tel point qu’il n’a pas l’intention d’améliorer le rendement de son fonds en euros, malgré le retour brutal de l’inflation. «Nos clients ne viennent pas chez nous pour se limiter au fonds en euros. Il est intelligent d’en avoir un peu, mais de façon très minoritaire. D’ailleurs même si l’on devait constater des sorties sur notre fonds euros, cela n’aurait pas vraiment d’incidence pour nous », assure Eric Le Baron, directeur général Swisslife Assurance et Patrimoine chez Swiss Life France.
Du côté de la banque privée, le premier semestre s’est avéré très dynamique. Le PNB est en hausse de 34% à 46,8 M€ et le résultat affiche un bond en avant de 72% à 19,3 M€. L’activité a été particulièrement tirée par la demande de produits structurés (offrant des protections du capital), d’arbitrages et d’allocations déléguées. « Nous avons surtout constaté un énorme besoin de conseils en cette période troublée », a déclaré Tanguy Polet, CEO de Swiss Life France.
Quant à la division Asset Management, elle a bien logiquement été impactée par les soubresauts des marchés financiers. Selon son responsable Denis Lehman, de nombreuses rotations d’actifs ont ainsi été enregistrées au profit de certains titres de crédit, high Yeald et d’actions ESG, article 9. Sont aujourd’hui délaissés les obligations souveraines et les monétaires. Il est dorénavant neutre sur les actions, avec une préférence pour les titres nord-américains.
PBB