Impossible de nier l’évidence : la remontée des taux long terme a nourri une forte rotation des styles. Les investisseurs se sont rués sur les segments « value » (secteurs de l’énergie, télécom, construction, banques de la zone euro…) quand les arbitragistes ont combiné ces positions longues à des positions spéculatives à la baisse sur des segments tels que la technologie ou le luxe.
Si l’invasion de l’Ukraine a depuis retourné la tendance du secteur bancaire, les perspectives de remontée des taux en zone Euro pourraient relancer la dynamique du segment.
A long terme, les valeurs bancaires ont subi une longue période de disette, sous l’effet des politiques monétaires très accommodantes et de la longue décennie de tendance baissière sur les taux… Depuis la crise financière de 2008 (mais aussi la crise des dettes souveraines en 2011) les investisseurs ont délaissé les valeurs financières de l’Euroland… au point de parfois revendiquer l’exclusion totale du segment de leurs univers d’investissement ! Comme évoqué précédemment, l’ère des taux bas puis négatifs (mais également le moratoire sur le versement de dividende) n’a fait qu’accentuer cette tendance à la sous-pondération des allocataires…
Les annonces de Christine Lagarde sur un probable retour du taux de dépôt au-dessus de zéro d'ici fin septembre, ouvrent plus que jamais la porte à une première hausse de taux de la BCE dès juillet et donc un effet positif pour tout le secteur.
Rebond des activités de gestion d’actifs, de trading et de banque d’investissement… Si le moteur de performance principal est évidemment la remontée des taux, notons par ailleurs que les acteurs du secteur ont opéré ces dernières années une diversification bénéfique de leurs sources de revenus.
En début de semaine, la plus grande banque d’affaires, JPMorgan Chase, a délivré un message optimiste lors de son Investor Day. Son CEO, Jamie Dimon, a réhaussé nettement les perspectives financières du groupe pour l’année (tout en maintenant un niveau de rentabilité de ses capitaux très solide), estimant que les nuages au-dessus de l’économie américaine allaient se dissiper.
« Too big to change » ? Au-delà de ces forces contraires d’ordre macro-économiques, le secteur a pour ne rien arranger dû faire face à des vents contraires qui lui sont propres. Les banques traditionnelles ont ainsi longtemps, et souvent à juste titre, été perçues comme les principales victimes des forces disruptives à l’œuvre dans nos économies contemporaines. Coûts de structures prohibitifs des agences physiques, crise économique dont elles étaient la cause, retard considérable dans la digitalisation… Ces mastodontes faisaient face à des « fintechs » riches de leurs sources de financement et bénéficiant d’un cadre réglementaire bien plus souple. Une fois recapitalisées, les banques traditionnelles ont pu relever un défi que nombre d’observateurs pensaient perdu : rattraper leur retard en investissant massivement dans leur transformation digitale.
Axiom European Banks Equity :Spécialiste des valeurs financières, la société Axiom dispose de 12 ans de « track record » sur cet univers. L’équipe est ainsi constituée d’un des groupes de recherche les plus larges dédié à ce segment. Les fonds les plus importants en termes d’encours, tels que Groupama Axiom Legacy, Axiom Short Duration Bond et Axiom Obligataire, sont davantage portés sur le marché de la dette… Segment qui requiert une compétence d’analyse particulière (sur le marché de la dette bancaire), ce qui illustre la maitrise de l’équipe de gestion de l’univers réglementaire et des émetteurs. Fort du contexte évoqué en introduction, le fonds Axiom European Banks Equity a connu ces derniers mois un retour en grâce qui lui a permis de revenir au-dessus du seuil ô combien symbolique des 100 millions d’euros d’encours. Surtout, la reprise du fonds par Antonio Roman (début 2019) et sa capacité à générer de l’alpha pendant la phase de reprise par rapport au Stoxx 600 Banks a renforcé cette attractivité contextuelle. En 2021, le fonds a ainsi surperformé le Stoxx 600 Banks NR de près de 19%. A court terme, le fonds a en revanche subi les effets de l’invasion surprise de l’Ukraine par la Russie. Bien que non-détenteur de banques russes, le fonds était surexposé à certaines banques corrélées à la Russie (RBI, Société Générale, Commerzbank), ce qui l’a amené à abandonner en ce début d’année l’alpha créé sur un an glissant.
Pour revenir à cette création d’alpha constatée sur différentes périodes, le gérant vise à maintenir en moyenne le beta du fonds entre 0.85 et 1.10 dans des conditions normales de marché. Concrètement, cela peut se traduire par une approche plus défensive que son indice de référence lorsqu’il détecte un retournement potentiel à la baisse… mais surtout par un positionnement plus offensif que le segment pour tirer parti de la dynamique des flux.
Pour profiter de cette sortie du désert du secteur, le gérant d’Axiom European Banks Equity s’attache à sélectionner les acteurs susceptibles de bénéficier des mutations évoquées précédemment. Il s’appuie pour ce faire sur un univers d’investissement composé d’établissements financiers européens de petites et moyennes tailles, de courtiers, de gestionnaire d’actifs ou d’assureurs. Chaque ligne en portefeuille doit répondre à un cahier des charges strict : le gérant s’attache ainsi à analyser les métriques liées aux thématiques porteuses pour opérer son stock picking (croissance du volume de prêts, activité de la banque d’investissement, provisions, etc).
Intégration dans les portefeuilles :Alors que le contexte nourrit les débats autour des métriques de valorisation, le secteur bancaire continue d’être valorisé à des niveaux faibles…soit 7,7 les revenus 2022 sur l’Eurostoxx Banks(source bloomberg)! Soit 57 % de la « book value » … Dans l'ensemble, les revenus ont dépassé de 7% les prévisions – le plus fort effet de surprise à la hausse depuis des années - tandis que les bénéfices ont augmenté de 25% selon la société de gestion. Le potentiel des analystes selon Bloomberg s’élève à 32%. Selon notre modèle propriétaire Weco, l’intégration dans les portefeuilles de ce fonds orienté « value » permet le rééquilibrage d’un éventuel biais « croissance ». Axiom European Equity Banks constitue en ce sens un véhicule à considérer pour peu que le cahier des charges en terme de risque le permette : Le secteur bancaire reste en effet l’un des segments les plus volatils de la cote et le fonds est SRRI 7.
La majorité de l’ajustement Value / Croissance est peut-être derrière nous… Pour autant, il reste probablement de la valeur absolue dans le secteur bancaire, et les positions sur ce fonds permettent de tenir plus sereinement le cap sur les stratégies les plus chahutées actuellement, à savoir les valeurs de croissance qui restent susceptibles d’offrir une accélération de leurs revenus et de leurs bénéfices grâce à leur segment à haut potentiel ou à leur recours à l’innovation (transition énergétique, digitalisation, etc.). Notons que les thématiques ne sont finalement pas si opposées… Ainsi, la transition énergétique pourrait de par son fort besoin en financement, soutenir un peu plus la rentabilité des acteurs du secteur.
Achevé de rédigé par WiseAM le 25 mai 2022.
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Document d’information n’ayant pas de valeur précontractuelle ou contractuelle. WiseAM est investi dans le fonds Axiom European Equity Banks pour certains de ses OPCVM et ses portefeuilles individuels. Les analyses et/ou descriptions contenues dans cette publication ne sauraient être interprétées comme des conseils ou recommandations d’investissement de la part de WiseAM. Cette publication ne constitue ni une recommandation d’achat ou de vente, ni une incitation à l’investissement dans les instruments financiers ou valeurs mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. Les fonds d’investissement mentionnés dans cette communication peuvent présenter des risques dont un risque de perte en capital. L’opinion exprimée ci-dessus est à jour à date de publication et est susceptible de changer.