Le marché actuel peut donc offrir l’occasion de rééquilibrer les portefeuilles, afin de s’assurer que les rendements ne dépendent plus d’une poignée d’actions, qu’elles soient magnifiques ou non.
Hugh Gimber, Global Market Strategist ; Natasha May, Global Market Analyst
Au cours de l’année passée, la performance du marché boursier américain a été dominée par une poignée de titres, les investisseurs s’étant rués sur le groupe d’actions connu sous le nom des « Sept Magnifiques » (« Magnificent Seven »). Bien que ces sept entreprises (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) soient réparties dans plusieurs secteurs différents, elles ont toutes un modèle économique qui dépend fortement de la technologie et de l’engouement actuel pour l’intelligence artificielle (IA). La plupart de ces entreprises ayant une fois de plus enregistré des résultats exceptionnels au cours de la dernière période de publication, le S&P 500 a atteint de nouveaux sommets historiques.
Malgré cette performance remarquable, nous plaidons en faveur d’une sélection de titres rigoureuse au sein de ces grandes entreprises, en mettant l’accent sur des projections réalistes en matière de bénéfices. Nous estimons également que les rendements à long terme les plus convaincants peuvent être trouvés ailleurs dans l’indice.
La concentration en contexteAu cours de l’année passée, la concentration accrue du marché boursier américain est devenue une source d’intérêt, voire d’inquiétude. Près de 90 % des rendements de l’indice S&P 500 sur 2023 peuvent être attribués à la performance de sept actions seulement : au cours d’une année où le S&P 500 a dégagé un rendement de 24 %, l’action médiane de l’indice a affiché un rendement moins impressionnant de 8,2 % en comparaison. Le S&P 500 a désormais un niveau de concentration plus élevé que celui observé lors de la bulle technologique des années 2000.
Source : FactSet, S&P Global, J.P. Morgan Asset Management. Les « 7 Magnifiques » sont AAPL, MSFT, AMZN, GOOGL, GOOG, META, TSLA et NVDA. La performance passée n’est pas un indicateur fiable des résultats actuels et futurs. Données au 31 janvier 2024.
Source : IBES, LSEG Datastream, S&P Global, J.P. Morgan Asset Management. Les barres « Dot-com » représentent les dix plus grandes entreprises du S&P 500 en termes de capitalisation boursière, en mars 2000. Nous présentons ensuite les mêmes indicateurs pour les barres « Aujourd’hui » pour les dix plus grandes entreprises actuelles en termes de capitalisation boursière. La performance passée n’est pas un indicateur fiable des résultats actuels et futurs. Données au 31 janvier 2024.
Cette concentration est-elle préoccupante ?
L’une des caractéristiques rassurantes du marché boursier actuel est que, par rapport aux années 2000, les méga-cap font preuve d’une capacité bénéficiaire considérable. Si ces entreprises représentent une grande partie de la capitalisation boursière de l’indice S&P 500, elles constituent également une part importante de ses bénéfices, bien plus que lors de la bulle technologique. En d’autres termes, aujourd’hui, les méga-cap dégagent déjà des bénéfices de manière constante, au lieu de se contenter de négocier dans l’espoir d’une croissance future des bénéfices.
Cette contribution accrue aux bénéfices est en partie due à la solidité des marges bénéficiaires. Les marges bénéficiaires des dix plus grandes actions se sont établies à près de 20 % fin 2023, contre environ 12 % pour l’indice global. Si les méga-cap peuvent continuer à générer une croissance des bénéfices bien supérieure au reste du marché, il est possible qu’elles évoluent progressivement vers les valorisations élevées d’aujourd’hui.
Le problème, c’est qu’à chaque publication de résultats solides, les attentes en matière de croissance future ne cessent d’augmenter. Les dix plus grandes actions du S&P 500 se négocient sur un multiple de 30x les bénéfices anticipés – des bénéfices qui devraient déjà augmenter beaucoup plus rapidement que le reste de l’indice. Ce chiffre est comparable à celui des bénéfices anticipés de 18x pour le reste du S&P 500, où les prévisions de bénéfices sont plus modestes.
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