Franklin Templeton - Perspectives à long terme : Tout est question de perspective

25/07/2024 - source : Patrimoine 24

ClearBridge Investments estime que la prise en compte des perspectives à long terme peut amener à une conclusion différente sur la santé d'une économie en perte de vitesse. 

Principaux points : 

Alors que les données publiées récemment semblent témoigner d'un ralentissement de la croissance économique américaine, une perspective à plus long terme permet de tirer une conclusion différente : l'économie est en bonne santé et en voie de normalisation après une période de croissance élevée suite à la crise du COVID.

Le Tableau de bord sur les risques de récession de ClearBridge est passé au vert ce mois-ci avec l'amélioration de trois indicateurs sous-jacents, ce qui nous conforte dans l'idée d'une poursuite d'un retour à la normale de l'économie.

Bien que le niveau des valorisations des marchés d'actions semble élevé, une autre perspective montre qu'un petit nombre des principaux composants de l'indice de référence faussent ces valorisations. L'action type se négocie à un multiple beaucoup plus raisonnable, à savoir moins d'un demi-tour (0,5x) au-dessus de la moyenne à long terme. 

Ralentissement ou retour à la normale ?

Une perspective est « une évaluation subjective de l'importance relative ; un point de vue ». La perspective est importante à tout moment du quotidien, et des événements majeurs (comme la parentalité) ou mineurs (un embouteillage par exemple) peuvent changer la façon dont une personne perçoit le monde. Cela est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit d'analyser les données des marchés économiques et financiers, certaines des meilleures idées émergeant lorsque les analystes prennent du recul pour réévaluer et envisager d'autres perspectives. À l'heure actuelle, toute une série de données semblent indiquer que l'économie américaine est en phase de ralentissement. Cependant, un zoom arrière et l'adoption d'une perspective à plus long terme permettent de tirer une conclusion différente : l'économie demeure solide et tend plutôt à se normaliser après une période de croissance forte suite à la crise du COVID-19. 

Pour le secteur manufacturier, par exemple, une perspective à plus long terme conduit à une conclusion différente. L'indice PMI manufacturier de l'ISM donne un aperçu de l'évolution du cycle économique en général et de l'activité manufacturière en particulier. Après avoir atteint son niveau le plus élevé (64,0) en près de trois décennies en 2021, cet indice s'est contracté (en dessous de 50) fin 2022 et est demeuré à ce niveau pendant plus d'un an.

Les investisseurs ayant une perspective à court terme pourraient observer que l'indice PMI manufacturier de l'ISM est faible depuis plus d'un an et qu'il s'est à nouveau contracté au cours du deuxième trimestre après une brève progression en mars, ce qui constitue une évolution préoccupante. Pourtant, les investisseurs ayant une perspective à plus long terme pourraient au contraire conclure que le processus de baisse de l'indice ISM se fait rarement sans heurts et qu'un retournement à la hausse est la norme historique une fois que le creux de la vague a été atteint. De plus, lors des précédents atterrissages en douceur, l'ISM n'est pas descendu en dessous de la barre des 40 %, comme ce fut le cas en 2023. 

Illustration 1 : Tout est question de perspective : Secteur manufacturier

Données au 1 mai 2024, dernières données disponibles au 30 juin 2024. Sources : ISM, NBER et Macrobond.

 

Un second domaine dans lequel la perspective peut influencer la conclusion d'un investisseur est celui des nouvelles dettes en souffrance, c'est-à-dire la part des consommateurs qui commencent à prendre du retard dans le remboursement de leurs prêts. Les taux d'impayés sont en hausse depuis fin 2021, des secteurs tels que l'automobile et les cartes de crédit ayant dépassé leurs niveaux d'avant la pandémie. Cette situation fait craindre une détérioration de la santé financière des consommateurs et un ralentissement de la consommation, les ménages étant contraints de se restreindre.

Cependant, cette détérioration résulte en grande partie des prêts accordés en 2020 et 2021, lorsque de nombreux emprunteurs à risque se trouvaient dans une situation financière plus saine grâce aux mesures de relance, aux programmes de suspension des prêts et des loyers et à la forte augmentation des salaires des personnes à faible revenu. Les dettes émises plus récemment ne connaissent pas la même dynamique en ce qui concerne les impayés et, plus important encore, la croissance des taux d'impayés a atteint son apogée en 2023. Les dirigeants de nombreuses banques s'attendent à ce que les taux d'impayés se stabilisent au cours des prochains trimestres, un signe encourageant confirmé par les toutes dernières données, qui montrent un ralentissement progressif de la croissance des prêts nouvellement impayés. Enfin, une perspective à plus long terme révèle que les taux d'impayés sont encore globalement conformes aux niveaux d'avant la pandémie et que, malgré leur récente progression, ils ne sont pas encore en difficulté. Par conséquent, l'effet négatif sur la consommation devrait être quelque peu limité. 

Illustration 2 : Tout est question de perspective : Défauts de paiement

Données au 14 mai 2024, dernières données disponibles au 30 juin 2024. Sources : Banque fédérale de réserve de New York, Macrobond, NBER. Les zones grisées représentent les récessions. 

 

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Contributeur : Jeffrey Schulze, CFA, Head of Economic and Market Strategy

 

dnca sommes nous a la veille d'un changement de cycle ?

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