Editorial. Nous avons récemment participé à des rencontres investisseurs autour de sociétés engagées dans la transition énergétique. Une petite musique s’est fait entendre : les entreprises seraient déjà massivement engagées dans la transition, et ce ne serait pas grâce aux énergies renouvelables qui la mettraient en risque par manque de disponibilité de production dans un contexte d’électrification de l’économie.
Sur le premier argument, nous nous référons à l’étude du BCG juste publiée qui conclut sur l’inquiétant surplace des bilans carbone des entreprises : le nombre d'entreprises capables de mesurer leurs émissions de CO2 n'aurait pas progressé au niveau mondial depuis l'an dernier (Cf Les Echos). Oui, de nombreuses grandes sociétés ont pris des décisions pour enclencher des plans de transition, ont pris des engagements SBTI, mais ce mouvement est récent et n’a pas encore donné sa pleine puissance. Par ailleurs, les plus petites entreprises sont plus en retard.
Et les renouvelables ne sont pas la cause des problèmes futurs. Les plans d’investissement sont réalisés pour permettre d’assurer une offre d’électricité en ligne avec l’augmentation de la demande, tout en augmentant la part des renouvelables.
De manière générale, la part des renouvelables augmente graduellement en proportion de l’électricité produite (ce qui ne signifie pas que la part de l’électricité produite à partir de charbon diminue en valeur absolue).
Il y a même des pays où le renouvelable est devenu prédominant. Cela permet au Grand Continent de titrer un article dont le titre est « Comment le 100% renouvelable est possible : l’exemple du Portugal » (1). Le renouvelable, dans l’article, exclut le nucléaire bien qu’il s’agisse d’une énergie décarbonée.
Cela se réfère à une période précise et finie, du 31 octobre au 6 novembre, mais c’est révélateur d’une ambition. Dans l’Union, le Danemark et le Portugal ont enregistré la part la plus importante d’électricité produite à partir de sources renouvelables au cours des six premiers mois de l’année 2023 (respectivement 79 % et 75 %). Cette progression est remarquable pour un pays dont près de 30% de l’électricité provenait du charbon en 2015, combustible qui a disparu du mix électrique du pays. Le gaz a représenté 29% du mix en 2023 en moyenne (41% en 2022).
La COP 28 s’ouvre cette semaine à Dubaï. Elle devrait évoquer le retard par rapport aux accords de Paris, la nécessaire baisse de consommation et de production des énergies fossiles et la décarbonation du système électrique mondial.
L’Union européenne plaide pour un « système électrique mondial entièrement ou principalement décarboné dans les années 2030, qui ne laisse aucune place à la production nouvelle d’électricité à partir de charbon » (2).
(1) https://legrandcontinent.eu/fr/2023/11/28/comment-le-100-renouvelable-est-possible-lexemple-du-portugal/
(2) COP28 : Council sets out EU position for UN climate summit in Dubai, Conseil de l’Union européenne, 16 octobre 2023
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A propos de Fideas Capital
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Depuis 2018, Fideas Capital a conçu une politique environnementale exigeante, SmartforClimate® centrée sur la valorisation de la qualité des stratégies de transition des émetteurs sélectionnés. Son objectif est, notamment, de réduire de 20 à 30% les émissions de CO2 calculées sur les portefeuilles d investissement, sans introduire de distorsions sectorielles.
Fideas Capital applique aujourd’hui la politique SmartforClimate® à l ensemble de ses gestions. Une telle approche, globale et systématique, est rare. Elle atteste de notre cohérence et de notre engagement ; elle fait de Fideas Capital le gérant de la transition climatique.
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