Edmond de Rothschild - Flash marchés : Un chemin de crête

24/07/2023 - source : Patrimoine 24

• Les forces désinflationnistes s’installent et s’accumulent si l’on en juge le reflux des tensions des prix de matières premières, des biens durables, de l’immobilier et marginalement des salaires.• Nous serons attentifs à l’issue de la nouvelle saison de résultats, laquelle sera vue comme le juge de paix concernant les valorisations élevées de certains segments de la Bourse américaine.• Le cap d’investissement est de mettre à profit la détente des rendements obligataires au sein de nos portefeuilles.

A l’heure actuelle, en cette mi-année 2023, la résilience des économies reste de mise, caractérisée notamment par une absence de hausse significative du chômage, de contraction de la consommation et des profits des entreprises. A ce titre, le mix croissance-inflation se situe jusqu’à présent à la bonne température pour les marchés financiers, actions comme taux d’intérêt dans son ensemble. Mais jusqu’à quand ? Telle est la cruciale question des six à neuf prochains mois. 

A ce stade, du côté de l’activité, les services, qui représentent la grande majorité du PIB des économies avancées, ont poursuivi leur reprise durant les premiers mois de l’année. Cela étant, la tendance semble s’essoufler. Après cinq hausses à la file, le PMI services global a reflué en juin. Selon les enquêtes PMI, c’est en Europe que le retournement apparaît le plus net (-3,1 points à 52 en zone euro, -4,5 points à 48 en France). Notons aussi qu’en Chine, la confiance dans les services est en repli. 

Dans le secteur manufacturier, le climat des affaires continue de s’affaisser en territoire récessif en juin. Le PMI manufacturier est inférieur au seuil critique de 50 points dans environ 85% des pays renseignés. Le repli est assez modeste à l’échelon global. Il est nettement plus marqué en Europe, notamment en Allemagne. Les directeurs d’achat font état d’une rechute des nouvelles commandes et de la baisse des prix des produits entrants. La morosité des industriels traduit pour partie la faiblesse des échanges internationaux avec un volume des exportations stagnant depuis fin 2022.

Du côté de la dynamique des prix, les forces désinflationnistes s’installent et s’accumulent si l’on en juge le reflux des tensions des prix de matières premières, des biens durables, de l’immobilier et marginalement des salaires. A l’échelon global, la hausse des prix à la production est revenue autour de 1% sur un an en mai (le rythme est même négatif en Chine, en Europe et aux Etats-Unis), vs un pic à plus de 18% un an plus tôt ; celle du CPI s’approche de 6%, vs un pic à 9,5%.

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