• Avec la poursuite des coupes de production par l’Arabie Saoudite et la Russie, le cours du Brent s’envole et franchit brièvement le niveau de 95$ par baril, ravivant les craintes inflationnistes.
• Comme attendu, la Fed laisse ses taux directeurs inchangés lors de son comité, mais elle durcit son discours en révisant à la hausse ses prévisions de taux directeurs pour 2024 et 2025 du fait de meilleures perspectives de croissance.
• Nous avions renforcé tactiquement nos expositions actions pendant la baisse des marchés en août. A moyen terme, nous conservons une certaine prudence sur les actifs risqués étant donné la diffusion décalée des politiques monétaires restrictives à l’économie réelle.
Avec la poursuite des coupes de production par l’Arabie Saoudite et la Russie, le cours du Brent s’envole et franchit brièvement le niveau de 95$ par baril, ravivant les craintes inflationnistes. En Europe, le prix du pétrole en euro aura ainsi progressé de 30% au cours de l’été, dont 10% depuis le début du mois. Il s’agit clairement d’un problème d’offre car les autres matières premières sont relativement stables.
L’impact se fait déjà ressentir dans les composantes transports et énergies de certains indices d’inflation, à l’image du CPI canadien qui progresse localement de 0,4% en un mois. Mais il nous semble que le mouvement global de désinflation reste structurel, comme l’illustre le CPI anglais dont toutes les composantes sont en baisse ou stables, en dehors du transport.
Comme attendu, la Fed laisse ses taux directeurs inchangés lors de son comité, mais elle durcit son discours en révisant à la hausse ses prévisions de taux directeurs pour 2024 et 2025 du fait de meilleures perspectives de croissance. La Fed souhaite maintenir des taux restrictifs pendant longtemps, en attendant que l’économie faiblisse davantage.
Les marchés obligataires s’ajustent, avec un taux réel 10 ans US qui franchit le cap des 2%, ce qui raffermit le dollar US, et fragilise les indices actions mondialement.
De leurs côtés, les pays d’Amérique Latine qui avaient été proactifs dans leur resserrement monétaire se permettent de baisser leurs taux directeurs, à l’image du Brésil qui les baisse de 50 points de base à 12,75%. A l’inverse, la Norvège et la Suède les remontent de 25 points de base, tandis que la Banque d’Angleterre et la Banque Nationale Suisse surprennent le marché en choisissant de faire une pause.
Enfin, au Japon, en dépit d’une inflation qui progresse à 3,2% et de la faiblesse persistante du Yen qui se rapproche du seuil psychologique des 150 face au dollar US, la BoJ maintient sa politique ultra accommodante.
Dans ce contexte, nous avions renforcé tactiquement nos expositions actions pendant la baisse des marchés en août. A moyen terme, nous conservons une certaine prudence sur les actifs risqués étant donné la diffusion décalée des politiques monétaires restrictives à l’économie réelle. Sur les taux, nous maintenons une surexposition sur la duration qui nous paraît attractive et protectrice en phase de ralentissement économique.
Pour en savoir plus, cliquez ICI.
Pour accéder au site, cliquez ICI.