Edmond de Rothschild AM - Pétrole et inflation au centre des attentes

15/01/2024 - source : Patrimoine 24

L’évolution des prix du pétrole a expliqué une partie des mouvements sur les autres classes d’actifs, principalement en début de semaine, dans l’attente de la publication du chiffre d’inflation américaine.

Cette semaine confirme aussi le retour du risque géopolitique : la situation en Mer Rouge reste tendue avec des attaques houthis sur des navires commerciaux et une riposte conjointe des Etats-Unis et du Royaume-Uni.

Dans ce contexte, nous restons investis sur les actifs risqués et conservons une position longue en duration, qui reste un actif protecteur.

L’évolution des prix du pétrole a expliqué une partie des mouvements sur les autres classes d’actifs, principalement en début de semaine, dans l’attente de la publication du chiffre d’inflation américaine. En effet, le pétrole a fortement chuté avec une baisse surprise des prix de vente de l’Arabie Saoudite. Cela a été interprété comme une preuve du ralentissement économique et permettant aussi de diminuer les pressions inflationnistes. Ainsi, les taux se sont détendus après une semaine de hausse.

Cependant, diverses interventions de membres des banques centrales ont tenté d’éviter de trop forts mouvements et notamment une nouvelle détente des conditions financières. Raphael Bostic (Fed d’Atlanta) a indiqué qu’une baisse des taux directeurs ne viendrait qu’en deuxième partie d’année, selon lui. Loretta Mester (Fed de Cleveland) a elle aussi indiqué que mars lui semblait trop tôt pour baisser les taux. En zone euro, François Villeroy de Galhau (Banque de France) a rappelé l’objectif de 2% d’inflation pour pouvoir envisager un assouplissement monétaire, ce qu’a également confirmé Christine Lagarde.

Les chiffres d’inflation aux Etats-Unis pour le mois de décembre sont ressortis en hausse et un peu au-dessus des attentes à +3,4% vs +3,2% attendu et +3,1% en novembre. En revanche, l’inflation cœur est en baisse à 3,9% vs 4% en novembre mais 3,8% attendu, notamment soutenue par la composante « logement ». La réaction de marché s’est faite en ordre dispersé menant au final à une stabilisation sur les taux et les actions.

Cette semaine confirme aussi le retour du risque géopolitique : la situation en Mer Rouge reste tendue avec des attaques houthis sur des navires commerciaux et une riposte conjointe des Etats-Unis et du Royaume-Uni. En conséquence, les coûts du fret ont augmenté et il faut donc surveiller les possibles conséquences sur l’inflation, les chaînes d’approvisionnement et les prix du pétrole.

Dans ce contexte, nous restons investis sur les actifs risqués et conservons une position longue en duration, qui reste un actif protecteur. Nous avons baissé notre exposition au dollar, la dynamique de désinflation nous semblant plus incertaine en Europe, ce qui rend la position de la BCE plus difficile que pour la Fed pour amorcer les baisses de taux.

  Pour consulter l'intégralité de l'analyse de , cliquez ICI.

 

Logo Edmond de Rothschild

Pour accéder au site, cliquez ICI.