Les taux souverains ont rebondi cette semaine, portés par des volumes élevés d’émissions et par des déclarations des banquiers centraux invitant à moins d’optimisme concernant l’assouplissement de leur politique monétaire.
Aux États-Unis, Christophe Waller, a également repoussé la nécessité pour la Fed d'abaisser rapidement et fortement ses taux directeurs en raison de la solidité de l'économie américaine et les risques de devoir faire machine arrière en assouplissant trop rapidement la politique monétaire.
Dans ce contexte, nous restons investis sur les actifs risqués, sous-exposés au dollar, et conservons notre préférence pour le rendement offert sur les marchés de taux.
Alors que la moitié de la planète devra se rendre aux urnes cette année, Taiwan a ouvert le bal en portant samedi à sa tête le candidat favorable à l’autonomie du pays du Parti démocrate progressiste (DPP), parti au pouvoir depuis 2016. La Chine a organisé de nouvelles manœuvres militaires autour de Taïwan cette semaine.
Aux Etats-Unis, Trump a remporté le caucus en Iowa avec 51% des votes, le premier rendez-vous pour déterminer le candidat républicain qui affrontera Biden lors des élections de novembre. Le shutdown (i.e. arrêt des services gouvernementaux non essentiels) craint pour le 20 janvier sera à nouveau évité, républicains et démocrates s’étant entendus au Congrès sur un budget provisoire pour prolonger le financement de l’Etat et de ses agences jusqu’aux 1er et 8 mars.
Les taux souverains ont rebondi cette semaine, portés par des volumes élevés d’émissions et par des déclarations des banquiers centraux invitant à moins d’optimisme concernant l’assouplissement de leur politique monétaire. Les responsables de la Bundesbank et de la Banque centrale autrichienne poussent pour attendre un retour vers les cibles d’inflation avant d’amorcer les premières baisses de taux. Les marchés espéraient un assouplissement plus proactif pour éviter un ralentissement trop marqué de l’économie européenne, alors que l’Allemagne voit sa contraction du PIB confirmée au 3ème trimestre.
Aux États-Unis, Christophe Waller, a également repoussé la nécessité pour la Fed d'abaisser rapidement et fortement ses taux directeurs en raison de la solidité de l'économie américaine et les risques de devoir faire machine arrière en assouplissant trop rapidement la politique monétaire. Il réitère la nécessité de s’en remettre aux publications macroéconomiques pour déterminer la politique monétaire.
Or les données d’enquêtes sont mitigées, avec une publication très alarmiste du côté de la Fed de New York mais une publication plus encourageante du côté de la Fed de Philadelphia. En revanche, les chiffres des ventes au détail, de la production industrielle et des inscriptions hebdomadaires au chômage attestent d’une économie américaine résiliente. Les marchés de taux montrent désormais une probabilité de baisse des taux directeurs en mars de seulement 50% alors qu’elle atteignait 80% la semaine précédente.
Dans ce contexte, nous restons investis sur les actifs risqués, sous-exposés au dollar, et conservons notre préférence pour le rendement offert sur les marchés de taux. Cette surexposition sur la duration nous paraît attractive et protectrice en phase de poursuite de la désinflation et de la montée du risque géopolitique.
Actions Européennes
Le marché des actions européennes clôture une semaine mitigée alors que les premiers résultats trimestriels sont communiqués par les sociétés. Le secteur des technologies a repris des couleurs notamment grâce aux annonces faites par la société de semi-conducteur taiwanaise, TSMC, citant l’intelligence artificielle comme un important contributeur, ce qui a entrainé ses homologues européens dans sa hausse. Le secteur de l’énergie pour sa part reste sous tension alors que les congestions portuaires s’intensifient suite aux instabilités en mer Rouge, le groupe pétrolier Shell a affirmé qu’il allait détourner l’ensemble de sa flotte maritime de cette route jusqu’à nouvel ordre.
Le début de l’année 2024 a été marqué par des opérations de financement et de croissance externe. C’est le cas cette semaine du groupe français d’établissemens d’hébergement pour personnes âgées, Orpéa, qui a annoncé une augmentation de capital de 390 millions d’euros avec émission de droits dans le but de financer son plan de refondation et restaurer sa marge.
En ce qui concerne les premiers résultats de la saison, le groupe de luxe Richemont a rassuré le secteur en publiant de très bons résultats, faisant état d’une dynamique de ventes supérieure aux attentes au dernier trimestre notamment aux Etats-Unis et en Chine, à contrecourant des dernières tendances dans un contexte de ralentissement de l’économie chinoise.
Mais les échos résonnants dans le secteur du luxe ne sont pas uniformes, comme en témoigne le détaillant britannique de montres Watches of Switzerland qui a averti sur ses résultats alors que la direction prévoit des conditions macroéconomiques difficiles pour l’année. D’autres commentaires plus prudents ont été faits notamment dans le prêt-à-porter par Hugo Boss, qui a publié un bénéfice d’exploitation décevant pour son dernier trimestre, pour cause d’importants investissements et opérations promotionnelles afin de compenser une demande fébrile. Enfin, des réductions d’activité ont été annoncées dans le secteur automobile notamment par Michelin et Stellantis, le premier citant un manque de matières premières causé par les tensions en mer Rouge et le second un manque de demande côté véhicules électriques.
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