Edmond de Rothschild AM - Flash Marchés : Omicron et l'inflation inquiètent

06/12/2021 - source : Patrimoine 24

• Un nouveau variant du Covid-19 déstabilise les marchés financiers

• Ce nouvel épisode sanitaire risque d’amplifier le risque inflationniste

• La BCE se retrouve isolée dans sa politique monétaire et pourrait infléchir son discours

Il aura suffi de craintes sur un nouveau variant du Covid-19 pour déstabiliser les marchés financiers. Ainsi, les indices actions européens ont corrigé de 6% depuis leur plus hauts et la volatilité mesurée par l’indice V2X progresse de 50% au cours de la semaine. 

Hormis son nom, nous n’avons pour l’instant pas de certitudes sur ce variant Omicron et il faudra visiblement attendre une semaine de plus pour disposer de statistiques plus robustes. Après des déclarations assez contradictoires des PDG de Moderna et de Pfizer sur l’efficacité des vaccins face à ce variant, les premiers éléments laissent toutefois penser que l’Omicron serait plus contagieux, mais moins agressif.

L’Europe qui subit de plein fouet une nouvelle vague de Covid-19 liée au variant Delta s’inquiète particulièrement de ce nouveau variant et plusieurs pays européens réintroduisent des mesures de distanciation. Les stratégies sanitaires divergent, avec d’un côté la Chine qui poursuit sa stratégie zéro Covid, l’Autriche qui confine, l’Allemagne qui restreint les conditions de circulation, et de l’autre côté les Etats-Unis qui affirment leur volonté de ne pas restreindre les mouvements.

Cet épisode risque ainsi d’amplifier le risque inflationniste avec une nouvelle perturbation du commerce mondial. C’est pourquoi lors de sa dernière allocution, Jerome Powell a non seulement confirmé son souhait d’accélérer le calendrier de fin des rachats d’actifs, mais clairement infléchi son discours sur l’inflation. On passe d’une « inflation transitoire » à « des pressions inflationnistes persistantes ». 

En Europe, avec une inflation qui poursuit son ascension à 4,9%, dont 6% en Allemagne, la BCE se retrouve isolée dans sa politique monétaire et pourrait infléchir son discours. Elle pourra malgré tout capitaliser sur la forte baisse des cours du pétrole, en repli de 20% sur un mois, et sur l’augmentation de la production par les membres de l’OPEP+. Sur le front de l’obligataire, le marché acte ce durcissement de ton par un aplatissement de la courbe de taux US, via des taux longs qui baissent de 20 points de base de plus que les taux courts.

Dans cet environnement, nous conservons une position neutre sur les actions, dans un contexte de croissance économique toujours soutenue, avec une volonté d’augmenter l’exposition si les indicateurs de risque s’améliorent.  Concernant les taux, nous maintenons une sous-pondération sur les dettes souveraines et le crédit de qualité et restons prudents sur la duration, notamment allemande.

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