Ecofi - Rebond, résilience et divergence

05/05/2023 - source : Patrimoine 24

Le stress financier découlant des tumultes du secteur bancaire s’est apaisé tout au long du mois d’avril et ce, en dépit de la reprise de la First Republic Bank par JPMorgan en toute fin de mois. Dans les faits, les investisseurs restent cependant suspendus aux conséquences concrètes de ces événements. En attendant, la période a été fertile en statistiques économiques à décrypter. Les résultats d’entreprises trimestriels ont également animé les participants de marché, dont l’appétit pour les actifs risqués s’est montré relativement raisonnable.

Florent WABONT économiste chez EcofiFlorent WABONT, Economiste chez Ecofi

Concernant l’inflation, peu de changements notables sont à signaler. Les indices de prix totaux continuent de régresser, sous l’impulsion de la baisse des prix de l’énergie, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. S’agissant des pressions sous-jacentes (hors énergie et alimentation), le pic pour la zone Euro se fait encore attendre, tandis qu’une franche différence d’allure se manifeste outre-Atlantique. Tous les voyants ne sont pas au vert pour autant, puisque la mesure d’inflation préférée de la Banque centrale américaine (le core PCE) est restée inchangée à +4,6 % sur les 12 derniers mois en mars, au-delà donc de sa cible de 2 %. D’autre part, la progression de l’indice du coût de l’emploi sur le 1er trimestre a montré que la tension salariale ne s’était pas tarie, contrairement à ce que suggérait plus tôt d’autres mesures comme le salaire horaire moyen. Nous maintenons ainsi nos prévisions d’une inflation cœur américaine à ~3,5 % / 4 % d’ici fin 2023, et aux alentours de 4% pour celle du vieux continent, accompagnée désormais d’un risque à la hausse.

Avec une progression de 2,2 % sur le 1er trimestre 2023, soit 4,5 % sur un an, la croissance chinoise s’est avérée plus forte qu’anticipé par le consensus. Si cette reprise paraît vigoureuse, elle s’est toutefois principalement concentrée sur les secteurs liés à la levée des confinements, avec une contribution de la consommation au PIB inédite par son ampleur. Avant de confirmer cette tendance, plusieurs éléments sont à surveiller : (i) la dynamique de l’activité manufacturière, montrant à nouveau des signes de faiblesse, (ii) la composition de la demande une fois le « choc » de réouverture passé, (iii) le secteur immobilier, qui souffre encore, et dont il ne faut pas sous-estimer l’effet richesse négatif induit pour les ménages, (iv) l’accommodation monétaire de la Banque populaire de Chine, qui reste timide.

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