Si la nature du mouvement ne faisait aucun doute, le suspense quant à son ampleur était en revanche interminable. Le 18 septembre dernier, la Banque centrale américaine (Fed) a finalement tranché en faveur d’une baisse de 0,50 % de son taux directeur. La question du « quand ? » est enfin résolue, le « pourquoi » est relativement clair également, reste désormais à déterminer le « jusqu’où ? »…
La rumeur autour de la possibilité d’une baisse de 0,50 % s’était répandue par le biais du Wall Street Journal et du Financial Times. Les marchés avaient alors embrassé cette idée, tandis que ni nous, ni le consensus des économistes n’étions emballés. La Fed a finalement décidé de frapper fort en abaissant son taux directeur de 0,50 %, le portant ainsi dans une fourchette comprise entre 4,75 % et 5 %. Jerome Powell a toutefois tenu à indiquer qu’il ne s’agit pas là d’un rythme voué à devenir la norme. Notons également que cette décision n’a pas été approuvée à l’unanimité, une première depuis 2005. MMichelle Bowman (Fed du Kansas) a en effet voté contre, en exprimant sa préférence pour une baisse plus conventionnelle de 0,25 %.
La Fed a par ailleurs actualisé ses projections économiques trimestrielles. L’inflation a été révisée à la baisse pour l’année en cours et celle d’après. La croissance du PIB est restée stable. Le principal changement provient des prévisions du taux de chômage, qui voit son niveau augmenter de 0,4 % en 2024 en comparaison des prévisions de juin (de 4 % à 4,4 %), et de 0,2 % en 2025 (de 4,2 % à 4,4 %) et 2026 (de 4,1 % à 4,3 %). La médiane des dots – prévisions anonymes du niveau des taux directeurs par chacun des membres de la Fed – suggère désormais deux baisses supplémentaires en 2024 (contre une seule en juin dernier) et quatre de plus en 2025 ainsi qu’en 2026.
Les avis exprimés sont assez dispersés, soulignant ainsi le manque de consensus quant à la trajectoire future des taux directeurs. Le niveau envisagé à long terme a également été réévalué à la hausse.
La Fed a bien décidé d’ajuster sa politique monétaire, afin de suivre la baisse de l’inflation et répondre à la moindre vigueur du marché de l’emploi, comme nous l’avions anticipé il y a plusieurs mois. Elle l’a toutefois fait de façon déterminée (0,50 % vs 0,25 %), mais là n’est pas le plus important. Nous pensons que la Fed n’ira ni aussi vite, ni aussi loin que ce que laissent entrevoir les anticipations de marché.
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Par Florent Wabont, Economiste chez Ecofi
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