RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité français vient de réactualiser son rapport de 2021 « Les Futurs énergétiques 2050 » sur la période 2023-2035,qui traite de la trajectoire de transformation du système énergétique français nécessaire pour atteindre la neutralité carbone.
Aujourd’hui, la France importe environ 60 %de l’énergie qu’elle consomme. Cette énergie importée est constituée essentiellement de produits pétroliers (de l’ordre de 40 %),de gaz fossile (de l’ordre de 20 %) et, marginalement, de charbon (moins de 1 %).
L’intérêt d’une transition rapide s’évalue d’abord sur le plan économique : au cours de la décennie 2010, la facture énergétique de la France a représenté entre 25 et 80 milliards d’euros, et elle s’est même élevée en 2022 à 116 milliards d’euros, dont plus de 100 milliards pour le gaz et le pétrole, soit le budget combiné des armées et de l’éducation nationale. Les importations d’énergies fossiles constituent le premier facteur du déficit commercial de la France. La transition vers une société neutre en carbone engendre également d’autres bénéfices importants en matière de santé publique, par exemple en réduisant la pollution atmosphérique provoquée parles véhicules thermiques (troisième source de mortalité anticipée en France, derrière le tabac et l’alcool).
Les nouveaux objectifs européens impliquent de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre de 55 % entre 1990 et 2030. Pour y parvenir, la stratégie française énergie-climat repose sur plusieurs leviers :l’électrification des usages, le renforcement des actions de maîtrise de la consommation et le recours aux bioénergies. Le mix énergétique devrait passer de la situation actuelle de 60 % d’énergie fossiles,25 % d’électricité et 15 % de renouvelables à respectivement 30 %, 45 % et 25 % en 2035.
Par François Lett, Directeur du département éthique et solidaire.
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