Après 40 jours de grève et d’intenses négociations, le syndicat des travailleurs américains du secteur automobile a obtenu en octobre dernier un accord de revalorisation salariale historique portant sur les cinq prochaines années. Cet épisode n’est pas un cas isolé. Depuis la pandémie, nous assistons en effet à une augmentation généralisée des rémunérations et ce, dans la plupart des pays développés, à tel point que la crainte d’une « boucle prixsalaires » s’était même immiscée chez certains, avant de s’apaiser durant l’année. Pour des raisons structurelles, il se pourrait cependant qu’un certain nombre de facteurs puissent redonner aux salariés un pouvoir de négociation plus élevé.
Comme pour de nombreux concepts économiques, il existe plusieurs façons de mesurer l’évolution des salaires.
Comme pour de nombreux concepts économiques, il existe plusieurs façons de mesurer l’évolution des salaires. Toutefois, quelle que soit la méthode utilisée, les faits sont têtus. Les salaires nominaux (non retraités de l’inflation) ont crû partout dans le monde. Aux États-Unis, l’indice du coût de l’emploi affiche désormais une progression annuelle de 4,30 % en septembre 2023, après avoir culminé à 5,1% fin 2022. Si l’on s’attarde sur un indicateur plus précis, fourni par la Fed d’Atlanta, ce sont les travailleurs qui ont changé de poste au cours de ces dernières années qui ont le plus « profité » de la situation. En Europe, même son de cloche. Les salaires négociés en zone Euro ont crû de 4,7 % sur un an au 3ème trimestre 2023, un plus haut historique depuis les années 90. Au Royaume-Uni, la progression salariale y est encore plus élevée puisqu’elle gravite autour de 7 à 8 %. Même au Japon, pays connu pour ses périodes de déflation, le phénomène est palpable. Les négociations avec les syndicats locaux ont abouti à une revalorisation salariale d’un montant inédit de plus 30 ans..!
Par Florent Wabont, Economiste chez Ecofi.
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