Dorval AM lance son premier fonds à objectif d’investissement durable sur le climat pour accompagner la transition économique des entreprises, Dorval European Climate Initiative.
A l’heure de l’urgence climatique et pour répondre à la demande des investisseurs, Dorval Asset Management (1,4 Md€ d’encours cumulés) lance son premier fonds à impact sur le climat, Dorval European Climate Initiative, que géreront Tristan Fava et Laurent Trulès, analystes financiers et coordinateurs de l’investissement responsable chez la filiale à de Natixis Investment Managers (à 88,7 %, 11,3 étant détenus par ses collaborateurs). Cette stratégie, qui prend la suite de celle mise en œuvre par Dorval Manageurs Euro, a été présentée lors d’une conférence de presse en distanciel.
Rappelons que l’offre de Dorval AM est commercialisée par la plateforme de distribution internationale de Natixis IM et par les réseaux bancaires français du Groupe BPCE. « Si l’objectif Net Zero 2050 préconisé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [GIEC] peut paraître lointain, précisent les responsables de la société de gestion, la décennie 2020-2030 sera décisive pour atteindre la neutralité carbone. La mobilisation des différents acteurs susceptibles de générer un impact positif sur le climat et le choix de technologies adaptées seront indispensables pour infléchir la trajectoire vers une économie plus verte. » La neutralité carbone requiert 7.000 Md€ d’investissements, 130 Md€ ayant pour l’instant été débloqués.
Donner de la valeur à la valeur
Dorval European Climate Initiative met l’intensité verte et la décarbonation au cœur de son processus de gestion. Il s’appuiera sur une gestion active, encadrée par une politique ISR multithématique construite autour d’éco-activités sélectionnées pour leur participation à la transition environnementale et à la lutte contre le changement climatique : énergie (distribution, gestion, stockage…), transport (ferroviaire, biocarburants…), industrie (processus efficients, réduction de la pollution…), technologies de l’information et de la communication (réseaux intelligents…), bâtiment (bâtiments « verts »…), agriculture et forêt (« séquestration » du carbone…), économie circulaire (valorisation des déchets…), adaptation (infrastructures…).
Sa philosophie d’investissement, qui croisera démarches macroéconomique (top-down), microéconomique (bottom-up) et ISR (approche best-in-universe, analyse de la gouvernance, politique d’engagement actionnarial…), reposera sur quatre principes : accroître les investissements pour atteindre la neutralité carbone, concilier gestion financière et urgence climatique, aligner les intérêts des parties prenantes, contribuer à la transition vers un système économique « vertueux ».
La performance extra-financière du portefeuille sera comparée à un indice de référence aligné sur l’Accord de Paris, l’Euro Stoxx Total Market Paris-Aligned Benchmark Net Return EUR. Classé Article 9 de la Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR), en cours de labellisation Greenfin, le fonds a déjà le Label ISR et répond à 9 des 17 Objectifs de développement durable des Nations unies (ODD). Il est classifié 6 sur l’échelle de 1 à 7 du Synthetic Risk and Reward Indicator (SRRI).
Il comprendra de 40 à 50 actions européennes de tous secteurs et de toutes tailles de capitalisation, à l’instar de Schneider Electric, d’Aker Carbon Capture ou d’Arcadis. Il pourra marginalement s’intéresser à des valeurs hors éco-activités, comme Teleperformance, dans la mesure où elles s’inscrivent dans son objectif de développement durable. « Le fonds, précise Tristan Fava, redistribuera à Epic, fondation qui lutte contre les inégalités touchant l’enfance et la jeunesse, 10 % de ses frais de gestion nets de rétrocessions. »
ML