Varenne Capital Partners a complété sa gamme avec deux nouveaux fonds : Varenne Conviction et Varenne Long Short. Une petite révolution pour la société, dont le dernier lancement de fonds remonte à dix ans.
En début d’année, Varenne Capital Partners annonçait l’élargissement de sa gamme de fonds Ucits, avec le lancement de Varenne Conviction et Varenne Long Short (tous les deux article 8 SFDR comme les autres fonds de la gamme), un fait extrêmement rare pour la société de gestion indépendante, dont le dernier véhicule avait été créé il y a plus de dix ans (Varenne Global). Le premier est un pur fonds actions internationales long only, le second est, comme son nom l’indique, un fonds long short avec un niveau d’exposition nette cible autour de 35 %.
Un fonds actions global et un long shortDavid Mellul, directeur général de la société de gestion, précise les raisons de ces lancements : « Depuis toujours, notre ADN est de sélectionner des opportunités d’investissement dans la poche longue actions de nos fonds via un process de sélection de valeurs très structuré et très exigeant. Progressivement, nos équipes de gestion ont intégré des outils propriétaires pour traiter la masse de données fondamentales et comportementales des valeurs et des marchés, à la fois pour détecter de nouvelles idées d’investissement et pour capter des signaux d’achat ou de vente. Forts de plus de dix années de travaux, nous observons que nous sommes en mesure d’identifier des opportunités en toutes configurations de marché dans le respect strict de nos critères de sélection et avons donc décidé de compléter notre gamme avec un fonds au profil de risque différent de ce que nous proposions jusqu’à présent. Nos clients investisseurs nous demandent depuis de longues années que nous créions un fonds pur actions internationales; la robustesse de nos différents processus de sélection qui contribuent en parallèle à identifier les meilleures opportunités nous le permet désormais. » Ainsi, Varenne Capital Partners s’appuie sur deux équipes de gestion : quatre gérants fondamentaux « traditionnels » et quatre gérants qui ont conçu des algorithmes de sélection d’entreprises mêlant le meilleur des deux mondes entre l’analyse fondamentale et l’analyse comportementale. « Cette expertise émane avant tout de gérants même si des ingénieurs data ont contribué. Ce sont les gérants qui ont la capacité d’interpréter la donnée », note David Mellul. La base de données propriétaire se nourrit de la data brute récupérée auprès de dix huit fournisseurs d’informations. Elle regroupe les données fondamentales et comportementales dans un univers réduit en amont de quatre cents à quatre-cent cinquante entreprises de grande qualité économique.
Analyse des données comportementales et fondamentales« L’implémentation d’algorithmes dans notre gestion a débuté il y a dix ans par une analyse des décisions d’achat ou de vente des dirigeants au capital de leurs entreprises, avec désormais 7 millions de transactions enregistrées dans notre base de données, rappelle David Mellul. Le comportement de ces dirigeants vis-à-vis de leur société nous donne alors des signaux à l’achat ou à la vente. Progressivement, c’est toute une masse de signaux faibles, à la fois comportementaux et fondamentaux, qui sont recoupés pour, au final, apporter un signal clair sur une valeur. Par exemple, nos outils nous permettent d’analyser, à quelques semaines d’une publication, la force de la pression vendeuse sur un titre (short interest), le comportement des CDS ou encore le consensus des analystes… Cette méthodologie de gestion systématique est d’abord venue enrichir l’expertise de nos gérants et est désormais un processus de sélection de valeur à proprement parler aux côtés des gérants qui utilisent également ce système en risk management. » Les idées d’investissement sont alors associées entre elles au sein d’un portefeuille d’actions internationales qui est commun à l’ensemble des fonds Cuits de la gamme. Actuellement, le poids des valeurs sélectionnées par le système est plus important, « ce qui est logique car les marchés sont très chahutés avec des signaux de marché clairs, par exemple sur les rotations sectorielles ou sur les anticipations sur l’évolution de la courbe des taux, ce qui tend à donner plus d’importance au comportemental, souligne David Mellul. Dans tous les cas, le timing de l’investissement est une importante source d’Alpha et le recours à nos outils a eu tendance à réduire la durée de détention des valeurs. » L’exposition aux marchés actions varie d’un fonds à l’autre pour répondre à la sensibilité au risque de chaque investisseur. Si Varenne Conviction est exposé à 100 %, Varenne Long Short vise une exposition nette cible de 35 %. Ces deux fonds viennent donc en complément de Varenne Valeur, dont l’exposition nette aux actions se situe entre 60 et 75 % et Varenne Global qui, quant à lui, vise également à être exposé à 100 %. Varenne Valeur et Varenne Global peuvent intégrer des positions vendeuses (jusqu’à 20 % de l’exposition longue), des couvertures macro et de l’arbitrage de fusions-acquisitions. « Varenne Global est donc moins pur que Varenne Conviction, mais traversera mieux les périodes difficiles », conclut David Mellul.