Au cours des deux dernières semaines (du vendredi 10 décembre au vendredi 24 décembre), les marchés actions ont progressé en Europe (DJ600NR : +1,5%) et de façon plus modeste aux Etats-Unis (S&P500NR : +0,3%).
Le durcissement de la politique monétaire annoncé par la FED le 15 décembre (fin du programme de rachat d’obligations avancé de juin à mars 2022, avec une perspective de trois hausses des taux courts d’ici fin 2022, suivie de trois autres hausses en 2023) a été accueilli positivement par les marchés qui ont salué une volonté affichée de lutter contre une inflation dont le caractère transitoire tend à se prolonger. Comme lors du précédent durcissement de fin novembre, les taux longs US ont commencé par se tasser mais nous pensons qu’ils devraient être plutôt orientés à la hausse au cours des prochains trimestres. Les annonces de la BCE le 16 décembre ont été nettement plus modestes (pas de hausse des taux courts envisagées) même si une réduction des achats d’obligations est également envisagée à partir de mars 2022.
Alors que les indicateurs macro-économiques et les publications de résultats de sociétés demeurent solides, l’actualité demeure perturbée par le variant omicron qui se caractérise par une contagiosité nettement plus élevée mais avec une moindre proportion de cas graves, a fortiori pour les personnes ayant des schémas vaccinaux complets. Dans ce contexte, le risque de goulot d’étranglement dans les prochaines semaines serait désormais moins à chercher du côté d’une saturation des hôpitaux que dans une perturbation d’un certain nombre de fonctions essentielles due aux nombres de personnes contaminées ou cas contacts obligées de s’isoler (transports, production d’énergie, services de santé....). Si une accélération de la vaccination et un retour temporaire à une certaine distanciation sociale pourraient permettre de mieux aborder cette période, nous pensons qu’elle sera de toute façon assez brève. En effet, la rapidité des contaminations implique que le pic sera rapidement atteint (les contaminations sont déjà en forte décroissance en Afrique du Sud), si bien que l’impact négatif sur l’économie mondiale devrait demeurer assez modeste (un scénario que semble valider la sérénité actuelle des marchés actions).
Scénario Central
Malgré les risques résiduels liés aux variants (delta, puis omicron) et les contraintes qui persistent sur l’offre (avec les tensions inflationnistes qui l’accompagnent, notamment sur les prix du transport et de l’énergie), nous pensons que l’activité économique devrait rester dynamique en 2022.
En Europe, nous tablons sur un rebond des bénéfices par actions de 62% en 2021 et de 15% en 2022 (à comparer avec un consensus à +8%), soit des BPA 2022 25% supérieurs à ceux de 2019, avec un risque maximal lié au variant omicron de -10%.
Par Alain du Brusle, Gérant Actions, Gérant des Fonds Claresco Avenir - PME - Europe, Comité de gestion, Claresco Finance
Pour accéder au site, cliquez ICI.