Les niveaux de rendements inédits depuis la crise financière mondiale présagent-ils un nouvel âge d’or pour les investisseurs obligataires ? Insight Investment1 explique pourquoi le moment pourrait être venu d’augmenter l’allocation obligataire dans les portefeuilles.
Alors que l'ère des rendements obligataires faibles qui prévalait depuis la crise financière mondiale touche à sa fin et que les rendements renouent avec leurs niveaux antérieurs, les investisseurs n’ont selon nous plus besoin de s’exposer à un risque de drawdown similaire à celui des actions ni de sacrifier la liquidité pour atteindre leurs objectifs d'investissement.
En d'autres termes, le rendement est de retour, et pour longtemps selon nous.
Malgré certains signes de stabilisation de l'inflation et de ralentissement des hausses de taux d'intérêt - la Banque centrale européenne et la Banque du Canada ont toutes deux réduit leurs taux en juin 20242 -, nous estimons que les taux directeurs des banques centrales continueront d’évoluer dans des fourchettes plus élevées au cours des années à venir. Un tel contexte devrait maintenir les rendements obligataires à des niveaux élevés.
Il faudra sans doute un certain temps pour que les acteurs du marché s’habituent à l’idée que la période de taux d’intérêt extrêmement bas est révolue. Après tout, certains investisseurs n'ont connu que la politique accommodante des banques centrales et le QE. Nous pensons toutefois que l'optimisme entourant les réductions de taux devrait être tempéré par la persistance des pressions inflationnistes.
Si elle a exercé une formidable pression à la baisse sur les prix des biens, la mondialisation donne également lieu à des discours de plus en plus protectionnistes, qui constituent selon nous l’un des nombreux facteurs susceptibles de compliquer la tâche des banques centrales pour ramener durablement l’inflation vers l’objectif visé.
L'augmentation des émissions de dette publique à l'extrémité longue des courbes de rendement et la diminution de la part de la dette dans les bilans des banques centrales devraient contribuer à maintenir des rendements élevés. La psychologie du marché devrait progressivement intégrer ce fait, et les rendements obligataires se maintenir à des niveaux similaires à ceux observés avant la crise financière mondiale.
Dans ce contexte, nous pensons qu’il est possible d’atteindre des objectifs de rendement à long terme en investissant uniquement dans des obligations. Nous estimons que de nombreux segments des marchés obligataires offrent désormais des rendements comparables, voire supérieurs, aux rendements à long terme de l'indice MSCI World3
Il s'agit là, à nos yeux, d'une opportunité de sécuriser des rendements à long terme similaires à ceux offerts par les actions via des marchés obligataires et des secteurs tels que le High Yield mondial.
Santé des entreprises
En ce qui concerne les entreprises, elles sont nombreuses à être bien positionnées à ce stade du cycle. Les bilans semblent sains, tout comme les profils d’endettement. Les responsables financiers ont profité de la faiblesse des taux d'intérêt pendant la pandémie pour sécuriser durablement des niveaux de financement avantageux, protégeant ainsi de nombreuses entreprises contre la hausse des taux, ce qui leur laisse suffisamment de temps pour anticiper une augmentation des coûts de financement.
En tant qu'investisseurs mondiaux, nous pensons que le déséquilibre croissant au sein des marchés actions renforce l’attrait d’une allocation obligataire.
Si l’essor des « Sept magnifiques » a reflété une période de croissance exceptionnelle des bénéfices, leur domination signifie que les positions de nombreux investisseurs en actions sont aujourd'hui plus concentrées qu'ils ne le pensent.
Le risque constitue également un élément important qu’il convient de prendre en compte. Tous les marchés impliquent un certain degré de risque. Cependant, bien que les marchés obligataires subissent des drawdowns périodiques, ceux-ci tendent à être limités et de courte durée.
Le High Yield mondial a ainsi dégagé des performances similaires à celles des marchés actions internationaux, mais la classe d'actifs a généralement connu des drawdowns moins importants et s'est redressée plus rapidement que les actions4.
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