Outre une gamme de trois fonds destinés, BNY Investments vient de lancer un nouveau service dédié aux CGP, PinPoint. Présentation avec Violaine de Serrant, sa directrice pour la France depuis novembre dernier.
Investissement Conseils : Pourriez-vous nous présenter votre structure ?Violaine de Serrant : BNY Investments est l’un des plus grands gestionnaires d’actifs mondiaux avec plus de 2 000 milliards d’euros d’actifs sous gestion et deux-cent-quarante années d’existence. D’origine américaine, il repose sur un modèle multi-boutiques avec différents affiliés comme Newton, Insight, Walter Scott, entre autres, et donc des expertises de gestion dans toutes les classes d’actifs.
Quelles solutions proposez-vous aux CGP ?Sur ce marché, nous avons sélectionné un nombre restreint d’expertises pour ne pas nous disperser. Nous proposons les expertises de deux sociétés de gestion : Newton et Insight. Chez Newton, il s’agit des fonds BNY Mellon Global Real Return Fund (IE00B4Z6HC18) et BNY Mellon Global Equity Income Fund (IE00B3V93F27). Le premier est un fonds multi-assets lancé en 2004 qui, via une approche absolute return, vise une performance de cash + 4 %. Pour cela, il peut investir dans toutes les classes d’actifs cotées, y compris des actifs réels listés (infrastructures, énergies ou encore or physique), ce qui le rend plus diversifié que ses concurrents. S’il a souffert en 2022, ce fonds a bien traversé les crises, étant notamment positif en 2008 et 2020, et se comporte bien depuis le début de l’année. De son côté, BNY Mellon Global Equity Income est un fonds actions internationales qui sélectionne des valeurs, dont le dividende est au moins 25 % supérieur à la moyenne du marché. Il doit s’agir de dividendes pérennes et visibles. Ce fonds se caractérise par un biais value en privilégiant les sociétés qui souffrent d’une décote à un instant T, sans être des value-trap, ce qui lui confère un caractère défensif. Actuellement, il est sous-pondéré sur le marché US, eu égard au haut niveau de valorisation actuel. Il est donc un bon complément à un fonds international croissance.Chez Insight, nous avons sélectionné le fonds BNY Mellon Global Short-Dated High Yield Bond Fund (IE00BD5CTX77) qui, comme son nom l’indique, se positionne au niveau mondial sur des obligations à haut rendement à duration courte (jusqu’à trois ans). Ce positionnement lui confère différents avantages :- quel que soit le contexte de taux, le risque du crédit est plus facile à appréhender sur une durée courte, d’un à trois ans ;- la notation des valeurs est constante ;- et, sur le plan conjoncturel, la courbe des taux étant encore inversée, le risque est faible avec un taux de rendement actuariel élevé de 6,5 % pour une duration à 2 (au 31 mai dernier). Il s’agit de fonds de taille importante – 1,1 milliard de dollars pour BNY Mellon Global Real Return Fund, 447 millions de dollars pour BNY Mellon Global Equity Income Fund, et 931 millions de dollars pour BNY Mellon Global Short-Dated High Yield Bond Fund – , sans être des mastodontes ce qui permet d’avoir une certaine latitude dans la gestion.
Récemment, vous avez lancé le service PinPoint. Pouvez-vous nous en dire plus ?PinPoint a été lancé il y a cinq ans aux Etats-Unis à destination des Financial Advisors, un marché très important, puis importé en Europe il y a un an, d’abord en Italie et en Suisse, et désormais en France pour les cabinets de CGP, family offices et société de gestion indépendantes. Il s’agit d’un service gratuit d’évaluation et d’analyse de leurs portefeuilles, accompagné de préconisation pour adapter les allocations afin de les rendre plus robustes. La démarche s’appuie sur une dizaine de personnes basées aux Etats-Unis et à Londres, dont une est Française. Il s’agit de collaborateurs proches de nos équipes de stratégistes, d’allocataires d’actifs et d’économistes.Concrètement, nous récupérons le contenu de leurs portefeuilles modèles et les transparisons pour en faire ressortir les biais qu’il s’agisse de style, de qualité de crédit, de zone géographique, de taille de capitalisation, d’exposition sectorielle, par exemple, et leur faire des préconisations. Il peut également s’agir de tester un changement d’allocation et de « back-tester » les portefeuilles existants et futurs. Différents scénarios de stress-test sont effectués sur les portefeuilles : crise de 2008, augmentation des taux, récession, inflation… L’objectif est pour nous de leur apporter du service et de pouvoir les rencontrer sous un autre angle que la vente de fonds.