Lors de leur (visio)conférence de fin d’année, les responsables de Lyxor AM ont décrypté les tendances pour 2021, avec ce qu’elles impliquent en termes d’allocation d’actifs.
Jeanne Asseraf-Bitton, responsable de la recherche mondiale, et Florence Barjou, promue en octobre dernier directrice des investissement, ont partagé leurs vues avec une vingtaine de journalistes connectés au webinaire de Lyxor Asset Management mercredi 9 décembre 2020.
Pour elles, le retour de la croissance et l’amélioration de la visibilité devraient favoriser les actifs risqués. « Il y a une forte dynamique de reprise au quatrième trimestre 2020 aux Etats-Unis et un risque d’essoufflement au premier trimestre 2021, mais la tendance reste solide (avec un éventuel nouvel assouplissement quantitatif et la possibilité du vote d’un plan de relance budgétaire de plus de 900 Md$), fait remarquer Jeanne Asseraf-Bitton. Le contexte est plus incertain en Europe, en raison des restrictions de fin 2020 et du blocage, par la Pologne et la Hongrie, du plan de relance de 750 Md€ de l’Union européenne ».
Des rendements obligataires en berne
Florence Barjou recommande de surpondérer les actions, en raison du démarrage prochain des campagnes de vaccination contre la Covid-19 et de la combinaison des mesures de soutien monétaire et fiscal. Elle privilégie les marchés les plus cycliques, comme l’eurozone et le Japon. Elle préconise parallèlement de sous-pondérer les actifs « refuge » : obligations souveraines, dollar, or… Elle adopte un positionnement neutre sur le segment du crédit corporate. Même si la rotation structurelle en faveur des valeurs décotées devrait « prendre du temps », elle passe à la « neutralité » sur le style value (auparavant sous-pondéré).
Les fonds d’allocation de Lyxor AM seront mieux équilibrés entre croissance (illustrée par les géants du net américain) et value, laquelle a creusé depuis quatre ans un important retard par rapport à l’ensemble du marché. Florence Barjou couvrira les portefeuilles en ayant recours aux options. Pour elle, il est primordial de miser sur la diversification, ce qui inclut petites et moyennes valeurs, actifs illiquides (private equity, dette privée) et gestions flexible, alternative ou encore « overlay ».
A méditer : sur les 30 dernières années, les actions et les obligations ont rapporté 7,8 % et 4,9 % en moyenne annuelle, et, pour les dix prochaines années, leur rentabilité annualisée devrait, selon le consensus, respectivement tomber à 4,5 % et 1,1 %.
ML